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11/6/2019
De belles rencontres vont aider Ghislain à éveiller, à faire grandir sa vocation
Le dimanche 23 juin, Ghislain Iweins de Villers-Masbourg d’Eclaye recevra l'ordination sacerdotale. Moment idéal pour jeter un regard sur une première partie de vie riche en rencontres. La route de Ghislain a souvent croisé celle de prêtres qui sauront faire éclore la vocation qui sommeille en lui. Rencontre encore avec, comme il l'appelle, c’était quelque part au Congo, l'Eglise universelle.
Ghislain Iweins de Villers-Masbourg d’Eclaye a 27 ans: ''Comme tout le monde, je me voyais travailler, me marier et avoir des enfants.'' A quelques jours de son ordination, il ne peut que saluer le travail réalisé par ceux qui ont jalonné sa route et qui n'ont pas hésité à le bousculer dans ses ''certitudes'' en lui présentant la voie de la prêtrise. Il y a eu ce conseiller religieux qui, lors d'une retraite, pose clairement la question à des jeunes dont des scouts: ''vous ne voudriez pas devenir prêtre? Pour moi, c'était clairement “non”. Dieu a dû me travailler un peu... avant que je ne lui réponde: 'je veux bien y réfléchir.’''
Bruxellois d'origine, Ghislain participe, avec d'autres, à des rencontres destinées à des jeunes qui s'interrogent sur leur vocation. Le livre du cardinal Danneels '' Messager de la joie'' y est décortiqué et pour Ghislain, peu à peu, tout s'éclaire: il sera prêtre. Avec appréhension, il l'annonce à ses parents. ''Ils ont été très surpris, ils ne s'y attendaient vraiment pas. Comme mon frère et mes deux soeurs, ils s'y sont faits. Etre porté par sa famille est important.''

Rencontre avec l’Eglise universelle
A plusieurs reprises, durant son cursus au séminaire de Namur, il s’interroge: a-t-il fait le bon choix? “On s’engage pour toute la vie, je me demandais si j’avais ma place dans la prêtrise. Ces doutes sont des épreuves, des moments désagréables mais dont on sort plus fort grâce à la prière, à la prière des autres séminaristes, de notre père spirituel...” Entre les années de philosophie et de théologie, Ghislain demande à partir une année au Congo, à Boukavu, dans le sud Kivu. Un choc qui, sur le plan personnel, lui apporte énormément: “J’étais loin de ma famille, je découvrais une autre culture. La première chose apprise a été, pour moi, de faire la différence entre l’essentiel et l’accessoire. Un an, c’est long et court à la fois. J’ai eu des moments de cafard où je voulais rentrer en Belgique. Mais je suis resté. A la fin de mon séjour, ma famille est venue me rejoindre. Ils ont ainsi mieux compris ce que je leur racontais, ce que je vivais.”
Cette année au Congo est surtout une rencontre avec l’Eglise universelle. Ghislain Iweins de Villers-Masbourg d’Eclaye: “J’ai accompagné un prêtre en mission. J’ai prié avec les personnes rencontrées. J’ai enseigné la religion et l’histoire. Je me suis également rendu compte que partout où est l’Eglise, on rencontre des frères, des sœurs. On est chez soi. C’est un peu comme si on rentrait à la maison après un grand voyage. Je n’étais pas l’étranger.”

De belles figures
Originaire de la région bruxelloise, Ghislain, aurait dû devenir prêtre de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles. Durant son cursus, il a fait le choix d’être incardiné dans le diocèse de Namur. C’est là qu’il exercera, d’ici quelques jours, son ministère. C’est là déjà qu’il a effectué son stage en passant par Florenville ou encore Erpent. Ghislain parle de ses maîtres de stage comme étant de belles figures. “A Florenville, avec l’abbé Brion, j’ai découvert un prêtre qui travaille énormément tout en ne courant pas tout le temps. Il sait organiser son agenda pour se ménager du temps pour lui.”
Ghislain évoquant son ministère: “En dehors de la mission en paroisse, j’aimerais en avoir une dans un hôpital, une école, une prison... Pour rencontrer d’autres personnes et éviter de m’enfermer dans la routine.” Cette joie du Christ qu’il a en lui, il va la partager.
Tout en étant conscient que “L’ordination n’est pas un aboutissement mais la réception de l’Esprit Saint, don que l’on ne garde pas pour soi, il s’agit de le transmettre.”
Christine Bolinne
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