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13/5/2013
Messe des artistes: les fidèles entrent en piste
Une messe comme les autres et pourtant si différente. Une messe des artistes qui a été célébrée dans une église éphémère. Une église de toile avec parmi les fidèles des artistes au nez rouge, des jongleurs, des as du rêve. Les musiciens? Un joueur d'harmonica, un guitariste... et quelques chanteurs. Pour orchestrer tout ce monde coloré, le père Charles Delhez, aumônier à l'Université de Namur. Une messe des artistes qui se déroulait, et c'était une première, dans le cadre du Festival des Arts Forains.
Le chapiteau de la place Maurice Servais qui tout au long de Namur en mai a accueilli artistes et spectateurs a fait le plein dimanche matin. Des applaudissements il y en aura pour saluer le père Charles Delhez et tous les artistes qui ont assuré l'animation de cette messe.
Une messe des artistes c'était bien là une première dans le cadre du festival des arts forains. Le père Delhez tient d'ailleurs à remercier la famille Tirtiaux (les organisateurs) pour son courage et son audace: programmer une messe dans un tel lieu, dans de telles circonstances c'était loin d'être évident. Et le pari est gagné. Le père Delhez: ''Nous avons proposé du catho ouvert à tous. Chaque artiste y avait sa place quelque soit sa foi.''
Le père Delhez et quelques artistes avaient eu une réunion de préparation. Les interventions des uns et des autres étaient programmées bien avant le lever de rideau.

Il n'y a pas qu'un souffle...
Dans son homélie, le prêtre a bien sûr parlé de l'esprit, du souffle de l'esprit, de sa force, de sa puissance. Il évoquera encore le souffle qu'une telle manifestation comme Namur en mai peut apporter à chacun. Un vent de fête qui redonne souffle à la vie.
Les intentions ont elles été prises en charge par Philippe Vauchel ou encore par Vincent Pagé, le facteur-artiste, à moins qu'il ne s'agisse de l'inverse, le plus célèbre du pays. Comment mieux faire comprendre le rôle de l'Esprit qu'avec un pissenlit! En soufflant dessus, ce sont ses aigrettes qui s'envolent et se répandent partout. Il faut l'imagination, la sensibilité de l'artistes pour permettre à chacun de vivre de tels moments. Plusieurs fidèles ont aussi formulé spontanément des intentions de prière très personnelles. Un moment d'émotion.
Le célébrant est encore ému lorsqu'il se remémore la procession des offrandes: le pain, le vin, les fleurs, les lumignons apportés sur un autel improvisé par des enfants, un clown, un jongleur ou encore une danseuse.
Avant que cette célébration ne se clôture et alors que les odeurs du repas qui se préparait avaient envahi le chapiteau, chacun a été invité à déposer au pied de l'autel un objet. ''Un objet qui nous fait vivre'' dira le père. Il s'est retrouvé face à inventaire quasi aussi vaste que celui de Prévert: les massues du jongleur, la valise du clown, les appareils photos des photographes du festival, un parapluie....
C.B.
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