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1/12/2014
Tout pèlerinage est un envoi... eux, ils sont partis en Terre Sainte
Joyeuse rencontre ce dimanche-là à Ciney où 160 personnes s’étaient rassemblées pour fêter les 50 ans des Pèlerinages Namurois en Terre Sainte: organisateurs (l’équipe actuelle, mais aussi Paul Tavier, le premier à être parti avec le chanoine Tasiaux pour cette aventure inconnue et dangereuse), anciens pèlerins (dont une personne qui avait fait le pèlerinage en 1968!), amis de la Terre Sainte, amis des Pèlerinages du diocèse de Tournai…
Pour commencer la journée, l’abbé Philippe Goffinet, directeur des Pèlerinages Namurois, aida à se replonger dans l’ambiance du pèlerinage, à se remettre en route vers cette terre qui a vu naître Jésus de Nazareth et l’Eglise. Un pèlerinage en Terre Sainte, c’est d’abord une expérience d’incarnation, l’occasion de redécouvrir que le projet de Dieu, depuis toujours, est de se faire proche de cette humanité qu’il a créée à son image et à sa ressemblance. Autre enjeu du pèlerinage: on ne lit plus la Bible comme avant, car la Parole a pris corps sur cette terre! Un travail de lecture des Ecritures n’est pas seulement la visite d’un monument du passé, mais une réappropriation pour aujourd’hui de cette Parole vivante qui peut donner du sens à des existences d’hommes et de femmes en les ouvrant à une dimension nouvelle. Enfin, tout pèlerinage est un envoi, le commencement d’une mission: il réveille en nous l’invitation à rejoindre notre Galilée intérieure, à devenir témoins de la Bonne Nouvelle.

La politique n'est jamais bien loin
Après cet exposé nourrissant, et après un temps où chacun des participants a pu partager souvenirs et émotions, … l’abbé Bernard Saintmard, rentré quelques jours plus tôt d’un pèlerinage en Terre Sainte, a expliqué combien, sur cette terre, les questions politiques ne sont jamais bien loin. S’appuyant sur l’histoire, il a montré comment aujourd’hui, les chrétiens de Terre Sainte, s’ils sont majoritairement arabes, représentent une diversité culturelle qui devrait d’abord être une richesse pour eux et pour l’Eglise. Depuis 50 ans, chaque pèlerinage est une ''visitation'', rencontre de personnes concrètes qui attendent avec insistance nos visites, eux qui partagent avec le peuple palestinien des circonstances si difficiles… Il reste à peine 2 % de chrétiens dans l’ensemble du pays, 10.000 peut-être à Jérusalem, une population doublement pénalisée: ''arabes'' pour les israéliens, chrétiens pour les arabes… Les communautés chrétiennes se sont dépeuplées, et vivent dans des conditions extrêmes: terres confisquées, problème de l’eau… Situation pleine de questions, dont on ne voit pas comment elle peut se dénouer.

Comme un ''pèlerinage en raccourci''
Cette journée,''pèlerinage en raccourci'', s’est terminée par l’Eucharistie, présidée par l’abbé Joseph Bayet, président des Pèlerinages Namurois: en cette fête du Christ-Roi, roi berger qui connaît chacune de ses brebis et part à la recherche de celle qui s’est égarée, chacun se laisse toucher par ce Dieu qui est venu à notre rencontre en Jésus-Christ, nous avons mis nos pas dans ses pas avec confiance, soucieux de continuer à vivre chez nous aujourd’hui cette Bonne Nouvelle ravivée par nos visites dans les lieux saints et par cet anniversaire. Dans l’homélie, Philippe Goffinet a rappelé l’amour infini et inconditionnel de Dieu pour chaque homme, chaque femme, unique et irremplaçable; il a redit la force de la Pâque du Christ: Jésus est du côté de la vie, jusqu’au bout, il est le premier de cordée qui entraine toute l’humanité. Pèlerins, témoins fragiles du ressuscité, nous sommes appelés à être des accoucheurs de vie! Pas question d'oublier les amis de Terre Sainte, la collecte a été faite pour eux, et notamment pour la crèche et l’orphelinat de Bethléem.
Tout au long de cette belle journée, les pèlerins ont eux aussi exprimé leur désarroi face aux déchirures sur cette Terre Sainte, face au scandale du mur, ils ont évoqué le paradoxe des conflits sur cette terre qui a mission d’être lumière, appel à l’unité et à la paix. Mais en même temps, ils ont partagé la richesse de l’expérience vécue là-bas, l’attention autre aux textes bibliques depuis leur retour, l’appel à vivre leur foi de façon plus intérieure après l’expérience aride du désert, les redécouvertes essentielles: la Bible devenue parole plus concrète dans leur quotidien, Jésus visage humain de Dieu et visage divin de l’homme, l’universalité du message chrétien et notre envoi en mission… Et surtout, chacun est revenu avec en tête et dans le cœur des visages concrets, comme sœur Joséphine ou le père Shoufani, chacun a pris conscience de la difficulté de vivre là-bas pour les chrétiens mais aussi de leur volonté d’être pierres vivantes aujourd’hui.
F.H.
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