Les fidèles venaient d'Athus bien sûr mais comme cette localité se situe à un carrefour avec d'autres pays, ils avaient traversé les frontières qui séparent notre pays de la France ou encore du Luxembourg. Des hommes et des femmes, citoyens du monde aussi et qui sont arrivés en Belgique, voilà bien des années pour la plupart et ce pour des raisons professionnelles. Ce sont, chaque année, plusieurs dizaines de pays qui sont ainsi représentés.
C'est l’interculturalité qui a donc été, une nouvelle fois, célébrée autour de Mgr Remy Vancottem qui présidait l’eucharistie. Parmi les cinq prêtres présents autour de l'autel un venait de Metz. La chorale était elle vietnamienne.
Après l’évangile, Madame Oksana, une Ukrainienne âgée de 92 ans, a livré un émouvant et encourageant témoignage. Elle a raconté sa libération de l’occupation nazie jusqu’à son ''inculturation'' à Aubange, en Belgique.
L'abbé Adolphe-Dieumerci Bonyanga (la photo), dans une interview à l'Avenir Luxembourg confiait: ''La messe interculturelle, organisée particulièrement à Athus, tient à faire prendre conscience du fait que nous vivons dans un monde globalisé et que pour vivre ensemble, nous devons accepter d’être différents de par nos cultures qui ne sont pas toutes les mêmes, nos manières de faire, de voir les choses et de prier. Ce qui nous rassemble, c’est d’abord la foi en notre même humanité telle qu’elle est divinisée par l’incarnation du Fils de Dieu, Jésus-Christ. C’est ainsi que nous pouvons proclamer: 'Vous tous en effet, baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ: il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme; car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus''' (Gal 3, 28).
A la fin de la messe, place à la convivialité avec un moment toujours très attendu: la dégustation de plats, de produits venus du monde. En Belgique, on se débrouille aussi plutôt bien en matière de bien boire et de bien manger, une bière fournie par la communauté monastique de Rochefort était ainsi proposée.