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28/5/2013
Fête Dieu: une nuit d'adoration à la cathédrale Saint-Aubain
Le 2 juin prochain, on fêtera la solennité du Corps et du Sang du Christ. Une solennité mieux connue comme étant la Fête-Dieu. Le Conseil Pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation a invité chaque diocèse, à organiser, dans sa cathédrale, un temps d'adoration. A Namur, cette adoration aura lieu durant 12 heures, du samedi 21h au dimanche 9h du matin. D'autres moments de prière sont prévus ailleurs dans le diocèse.
La Fête-Dieu (lire ci-dessous l'histoire de cette solennité) fait partie des grands moments dans la vie de l'église. Cette année, cette fête du Corps et du Sang du Christ prendra encore une autre dimension puisqu'elle se déroulera dans le cadre de l'Année de la Foi. Ainsi, le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation a souhaité que, partout dans le monde, dans chaque cathédrale ainsi que dans les églises où cela sera possible, un temps d'adoration soit organisé, à 17h. Une adoration solennelle se déroulant, en même temps, à la basilique Saint-Pierre à Rome.
A Namur, il y aura bien une adoration à la cathédrale Saint-Aubain. Elle débutera le samedi 1er juin à 21h pour prendre fin le dimanche 2 juin à 9h. Le chanoine Eric Fallas: ''Un temps d'adoration est un moment de présence face au Christ. Cette nuit d'adoration sera une première: jamais la cathédrale Saint-Aubain n'a été ouverte pendant la nuit.''
Tout débutera le samedi avec une eucharistie célébrée, à 18h30, par Mgr Vancottem. A l'issue de la messe, une procession aux flambeaux aura lieu dans la cathédrale. La nuit d'adoration pourra alors débuter. Elle aura pour thème: ''Il est grand le mystère de la Foi!'' La pastorale famiale, les communautés, les centres de formation assureront l'animation pendant l'heure qui leur est dévolue. Une animation à chaque fois différente. Il y aura des chants, des lectures mais aussi beaucoup de moments pour le silence.
De 21à 22h, pastorale familiale; de 22 à 23h, Séminaire Notre-Dame; 23h à 24h, Famille Marie Jeunesse; 24h à 1h, Famille Myriam Bethleem; 1h à 2h, Fraternité Thomas Becket; 2h à 3h, Maison Saint Joseph; 3h à 4h, Fraternité Saint Léopold Mandic; 4h à 5h, Chemin Néocatéchuménal; 5h à 6h, Séminaire Rédemptoris Mater; 6h à 7h, Vierges Consacrées et de 7 à 8h, Communauté des Béatitudes.
De 8h à 9h, laudes et bénédiction avec le Saint Sacrement par la Fraternité de Tibériade. A 10h, grand-messe solennelle par le chanoine Huet, l'archiprêtre de la cathédrale.
Durant cette nuit d'adoration, il sera possible de célébrer le sacrement de réconciliation.

La Fête Dieu à Salzinnes, aussi
La paroisse Sainte-Julienne, à Salzinnes, organise elle une procession. Elle aura lieu le dimanche 2 juin après la messe de 11h. Une procession qui quittera l'église pour gagner la chapelle du Coeur de Jésus, avenue Reine Astrid. Une chapelle où il sera possible, toujours le dimanche 2 juin, de vivre un temps d'adoration à l'heure universelle, c'est-à-dire de 17 à 18h.
Tous les fidèles qui auront participé sont invités à prendre le verre de l'amitié qui sera ensuite servi place Wiertz.


Un peu d’histoire…
L'institution de la Fête-Dieu est pour beaucoup due à une religieuse belge dont le confesseur devient pape: sainte Julienne de Mont-Cornillon (1192-1258).
Urbain IV institua la fête du Corpus Domini par la bulle ''Transiturus de hoc mundo'' et confia alors à St Thomas d'Aquin la rédaction de textes liturgiques pour cette solennité qu'il fixait au jeudi après l'octave de la Pentecôte. La fête fut ensuite confirmée par le pape Clément V en 1314. Mais en amont, le pape Urbain IV avait été, en Belgique, le confesseur de sainte Julienne de Mont Cornillon: c'est à elle que revient le mérite d'avoir demandé au pape l'institution de cette fête.
Orpheline, elle avait été recueillie à l’âge de cinq ans, avec sa sœur Agnès, d’un an son aînée, par les Augustines du Mont-Cornillon, près de Liège. Comme les religieuses soignaient les lépreux, elles vécurent d’abord en retrait, à la ferme. Mais à quatorze ans, Julienne fut admise parmi les sœurs. Une vision dont elle fut favorisée deux ans plus tard est à l’origine de ses efforts pour faire instituer la Fête-Dieu en l’honneur du Saint-Sacrement.
Cependant, devenue prieure, Julienne se heurtait à de cruelles incompréhensions: on la traitait de fausse visionnaire. Ses visions, et son interprétation rigoureuse de la règle augustinienne, la firent chasser deux fois du monastère. La première fois, l’évêque la rappela. La seconde, en 1248, elle se réfugia dans le Namurois, auprès d’un monastère cistercien, avant d’embrasser la vie d’ermite recluse, à Fosses. L’abbaye cistercienne de Villers, entre Bruxelles et Namur, lui offrit une sépulture, aussi l’iconographie la représente-t-elle parfois revêtue de l’habit des Cisterciennes.
Cependant, relayés par la bienheureuse Eve de Liège (+ v. 1266), ses efforts ne furent pas vains, car la fête du Saint-Sacrement fut introduite dans son diocèse. Et elle allait être étendue à toute l’Eglise par Urbain IV, six ans après sa mort. C’est lui qui a célébré la première fête solennelle à Orvieto, avec une grande solennité.
La solennité du ''Corpus Domini'' remonte en effet à 1264, lorsque, accueillant les dévotions eucharistiques nées aux XIIe et XIIIe siècles, en réaction contre les doctrines hérétiques quant à la présence du Christ sous les espèces consacrées.
C’est aussi à cette époque que remonte le ''miracle de Bolsena'', ville du bord du lac qui porte son nom, dans le Latium, au nord de Rome. Un prêtre de Bohème, Pierre de Prague, vint à douter de la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie, alors qu’il célébrait la messe: il vit alors des gouttes de sang couler de l’hostie, tachant le linge d’autel, et la pierre. Informé du fait, le pape demanda qu’on lui remette les linges sacrés et il fit lui-même le déplacement pour les recevoir, accompagné de toute la cour pontificale.
Les événements sont relatés par les fresques de la cathédrale d'Orvieto. Une grande partie des reliques y sont conservées: l'hostie, le corporal et les purificatoires de lin. À Bolsena, on peut encore voir l'autel du miracle dans la basilique Sainte Christine, ainsi que quatre pierres tachées de sang.
À Rome, c’est à la fin du XVe siècle, sous Nicolas V, que l’on commença à célébrer la fête par une procession de Saint-Jean à Sainte-Marie. La tradition s’est ensuite maintenue pendant trois siècles. Mais en 1870, année de la prise de Rome, l’usage est tombé dans l’oubli jusqu’à ce qu’elle soit reprise par le Bienheureux Jean-Paul II en 1979.
Dans le Diocèse de Namur, la procession de la Fête-Dieu a été célébrée avec grande solennité à la Cathédrale l’année 1996 à l’occasion des 750 ans de son institution et l’année 2000 lors du Grand Jubilé de la Rédemption. L’année 2005, proclamée ''Année de l’Eucharistie'' par le Bienheureux Jean-Paul II, va marquer un nouvel élan et c’est ainsi que depuis cette année-là, tous les ans il y a la procession avec le Saint-Sacrement qui parcourt les rues de la ville de Namur.

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