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9/11/2021
A la retraite, soeur Monique est la dernière assistante du sacerdoce
Même si l’ordre a disparu, chaque année, le 31 août, jour de la fête de Marie Médiatrice, sœur Monique renouvelle, toujours avec ferveur et émotion, ses vœux. Elle est, aujourd’hui, la dernière assistante du sacerdoce encore en vie. À la retraite depuis plusieurs années, sœur Monique se souvient d’une vie de travail mais aussi de prière. Durant 19 années, elle a cuisiné, veillé à l’entretien du linge, du palais épiscopal… Lorsque Mgr Léonard a été appelé à d’autres fonctions, sœur Monique a considéré qu’il était temps de prendre sa retraite. Cela en fait des souvenirs qu’elle aime partager.
Toute sa vie, elle a beaucoup travaillé et énormément prié. Aujourd’hui, elle vit dans un home, à Namur, tenu par les Petites Sœurs des Pauvres. Et elle a gardé l’habitude d’un réveil plutôt matinal. À 5h45 alors que les autres pensionnaires sont encore sous la couette, sœur Monique prie. ''C’est le seul moment où je peux prier sans être interrompue par le téléphone, par les visites…'' confie dans un large sourire la religieuse.
Originaire de Martouzin (Beauraing), sœur Monique Dumont ne connaît pas l’oisiveté. Et aujourd’hui encore, elle est la première, pour débarrasser la table, ranger le lave-vaisselle… À 15 ans, elle est au service d’une famille. Quelques années plus tard, on la retrouve au Castel Sainte Marie à Beauraing où deux assistantes du sacerdoce accueillent des retraitants, des prêtres qui viennent prendre un peu de repos, d’autres y sont en convalescence. Un lieu aussi fréquenté par des religieuses, des séminaristes… Ces assistantes du sacerdoce veillent sur la maison et ceux qui y vivent. Monique est séduite par leur vie. Et c’est ainsi que tout débute. Trois jours avant de souffler les 30 bougies de son gâteau d’anniversaire, elle prend sa décision: elle sera religieuse. ''J’avais pris goût à la vie que je menais au Castel Sainte Marie.''
Après son noviciat, c’est à Resteigne que Sœur Monique entame sa vie religieuse. Elle va vivre dans la maison mère des assistantes du sacerdoce. Elle y passera de longues années alors que d’autres assistantes du sacerdoce sont elles présentent aux côtés des prêtres dans les presbytères. Elles apportent une aide bien précieuse dans les tâches du quotidien.
Quelques années plus tard, on retrouve sœur Monique à Namur. Elle gère le quotidien de ceux qui fréquentent la maison diocésaine, dans l’actuel séminaire. Il y a des étudiants, des prêtres… ses journées sont bien chargées mais le travail ne lui fait pas peur.

Que de bons souvenirs
Arrivé comme évêque du diocèse, Mgr Léonard a besoin d’aide dans les tâches ménagères. Il demande à sœur Monique d’être cette personne de confiance. Et à sa grande surprise, elle refuse. Et quand le nouvel évêque lui demande pourquoi… elle répond avec la spontanéité qui la caractérise: ''Je ne veux pas faire des simagrées devant un évêque.'' Elle n’en fera jamais et acceptera le poste. Elle restera 19 ans au service de Mgr Léonard. Que de bons souvenirs. ''On s’entendait bien'' lance-t-elle avec un peu de nostalgie dans la voix. Même si au début, la vie à l’évêché est compliquée: les opposants à l’évêque téléphonent jour et nuit…
Sœur Anne-Marie qui a longtemps été responsable de la maison mère de Resteigne viendra la rejoindre. Sa mission, à elle, éplucher les légumes. Et il en faut pour préparer les repas: Mgr Léonard a l’habitude de recevoir et de recevoir beaucoup pendant les temps de repas. ''Parfois, il recevait pour manger le midi et le soir. Il me disait: ‘pour ce rendez-vous, un repas simple suffira. Là, il faut prévoir une entrée…’ Il pouvait aussi y avoir des invitations surprises… Heureusement, j’étais bien organisée et il y avait toujours quelque chose au congélateur.''
Lorsqu’il est à Namur, Mgr Léonard célèbre la messe dans la chapelle de l’évêché: ''Je préparais tout. Je m’occupais aussi du linge.'' Après la messe, chacun se retrouvait dans la pièce qui jouxte la cuisine pour prendre le petit déjeuner. Une des nombreuses occasions pour discuter en toute simplicité, parler de la journée à venir, de religion… ''Mais aussi de tout et de rien'' ajoute sœur Monique.
En évoquant ces années passées, la religieuse se rend une nouvelle fois compte combien ses journées étaient bien chargées: ''Mais quand on est dedans on ne se rend pas compte.''
Christine Bolinne
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