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5/3/2013
L'écologie au monastère de Maredret
Les monastères de Maredret, en Belgique, et de Solan, en France, abritent tous deux une poignée de religieuses. Les Belges sont bénédictines; les Françaises sont orthodoxes. Leur point commun? Une attention accrue pour la terre et la création.
Depuis vingt ans, les sœurs de Solan mettent en œuvre leur projet d’union de la liturgie et du travail de la terre. Fidèle à la tradition séculaire du monachisme, cette expérience concrète fondée sur les valeurs du respect de la vie offre un témoignage à qui s’interroge sur la place de l’homme dans l’entretien de ce jardin qu’est notre planète. C’est Pierre Rabhi qui a donné le coup de pouce aux religieuses de Solan dans leur recherche agro-écologique. ''La terre, c’est l’avenir'', leur explique l’agriculteur-philosophe. Avec la création de l’association ''Les Amis de Solan'', en privilégiant la coopération sur l’isolement, le monastère et ses ''Amis'' intensifient leur collaboration, partageant les mêmes convictions écologiques. Les interactions entre les deux organisations, l’une tournée vers l’intérieur, l’autre vers l’extérieur, contribuent efficacement à réaliser et à rendre visible leur projet.

Des idées pour Maredret
Ayant eu vent de cette aventure écolo-monastique, les sept religieuses du monastère de Maredret sont séduites par ce projet d’envergure. Elles veulent vivre la même expérience. Une association de laïcs se met en place, comme à Solan. Naît ainsi ''Les Amis de l’abbaye de Maredret'', qui perpétue la recherche de vie en autarcie du monastère, modèle vécu par les bénédictines depuis le début de la fondation de leur abbaye en 1893.
En mars 2012, les ''Amis'' belges vont à la rencontre de la communauté des sœurs de Solan, qui exploitent soixante hectares de terre et valorisent une production toute biologique. Le concept de ''simplicité volontaire'' soude des liens fraternels entre les deux communautés.
Comme Solan, l’abbaye de Maredret possède un précieux patrimoine. Pour Solan, ce sont les vignes; pour Maredret, les vergers. Les variétés ont été sélectionnées pour fournir à la communauté des fruits dix mois sur douze. La production s’écoule en partie dans le petit magasin monastique et répond à ce principe de base de l’économie, revisité par l’abbaye de Maredret: vivre d’une façon extérieurement plus simple et intérieurement plus riche. Pierre Rabhi ne dirait pas le contraire…
Sylviane Bigaré (Médias catholiques)
Pour plus d’infos: www.monasteredesolan.com; amis@abbayedemaredret.be
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