Pour cette 18 éme édition, les organisateurs de Namur en Mai reviennent sur la place Maurice Servais, là où tout a démarré. Là où le premier chapiteau a été planté pour accueillir les festivaliers. Depuis, ce festival qui fait la part belle aux artistes de la rue, aux as du rêve, de l'imaginaire ... à ceux qui nous font retrouver notre âme d'enfant s'est bien développé. Vous connaissez déjà ce festival? Alors, c'est sans hésitation que vous reviendrez pour une programmation qui fait la part belle aux artistes de chez nous. Vous ne connaissez pas encore? Laissez-vous tenter. Namur en Mai est le seul endroit où pour assister aux spectacles payants, il ne s'agit pas de sortir les euros. A Namur, durant ces quelques jours, c'est le sou qui a cours.

Une messe sous chapiteau
Et pourquoi ne pas en profiter pour assister à la messe des artistes. Célébrée le dimanche 12 mai, à 10h30, sous le chapiteau, elle sera présidée par le Père Charles Delhez, aumônier de l'Université de Namur. ''Une messe des artistes est une messe où les artistes sont les acteurs principaux, une messe où on est attentif à la qualité artistique de la liturgie, où l’on s’aventure un peu plus dans le domaine du symbolique. Donc une messe pour laquelle on prend un long temps de préparation, car la beauté, cela ne s’improvise pas! Un souvenir traîne dans ma mémoire. Quelqu’un disait à un prêtre que la messe n’était quand même pas un spectacle. Et le prêtre lui a répondu: 'Mais si. C’est même le plus beau spectacle!''' confie-t-il. J'ajouterais encore: ''Tout ce qu’il y a de visible est là pour mieux nous faire voir l’invisible et nous en émerveiller.''
Une réunion de préparation avec des artistes doit encore avoir lieu. Pas de quoi stresser le célébrant: ''Je suis bien décidé à leur faire confiance. Et j’espère que je serai surpris par leur créativité! Lors de l’Eucharistie, n’apporte-t-on pas le pain et le vin, fruit de travail des femmes des hommes. Ce dimanche 12, on apportera aussi le fruit de l’art de celles et de ceux qui perçoivent que le monde ne se réduit pas au commercialement correct, que la beauté peut sauver le monde comme disait Dostoïevski.''