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21/2/2017
L'abbé Michel Vincent nommé délégué épiscopal de l'enseignement
''Je suis entré à l'école que j'avais 3 ans et depuis, je n'en suis jamais sorti'' lance en boutade l'abbé Michel Vincent. A la retraite depuis 2013, l'abbé Vincent a repris du service non plus comme inspecteur diocésain mais comme délégué épiscopal de l'enseignement. Régulièrement, il sera chargé d'informer le Conseil épiscopal sur tout ce qui concerne l'enseignement diocésain. Si l'enseignement a traversé et risque bien de traverser encore des tempêtes, le nouveau délégué épiscopal est inquiet pour les professeurs qui travaillent dans l'officiel. Et il ne mâche pas ses mots: ''Cette réforme du cours de religion est un désastre pour les enseignants.''
L'abbé Michel Vincent est un homme qui a les deux pieds sur terre. ''Je suis un Ardennais qui élève encore deux poules - les autres ont servi de repas à un renard-, je plante mes patates... ça fait un bien fou.'' Un homme qui aime aussi ses habitudes. Il vit à Bouillon dans la maison où il est né en 1948. Bouillon où il fera ses premiers pas comme écolier avant une longue période d'infidélité le temps des humanités au collège Bellevue à Dinant et d'une licence suivie d'un doctorat en théologie morale à Louvain.
En 2013, l'abbé Michel Vincent prend sa retraite tout en continuant à s'investir dans certains P.O. d'établissements. A la demande de Mgr Vancottem, il a accepté le poste de délégué épiscopal de l'enseignement. Depuis le décès, en avril 2016, de l'abbé Henri Ganty qui assurait, lui, les fonctions de vicaire épiscopal, cette ''courroie de transmission'' entre les services de l'enseignement et le Conseil épiscopal n'existait plus. Régulièrement, il informera le Conseil épiscopal sur tout ce qui concerne l'enseignement et l'enseignement diocésain en particulier. ''C'est une mission qui n'aura qu'un temps, cela me convient bien. Je ne sais pas si je dois appeler cela une tâche, un service...'' s'interroge encore le nouveau délégué épiscopal. Un travail pour lequel l'abbé Vincent peut compter sur une équipe dans laquelle on trouve notamment les deux inspecteurs diocésains de l'enseignement: Philippe Englebert et Yannic Pieltain.

Une vie dans l'enseignement
L'enseignement, un domaine que l'abbé Vincent connaît particulièrement bien. Il a été professeur, il donnait cours de religion à de futurs enseignants, à l'école normale de Carlsbourg avant d'en devenir le principal. ''J'ai été choisi non pas pour les qualités de la personne mais bien parce qu'il fallait un remplaçant'' commente-t-il laconiquement. Le dimanche, il dit la messe dans la chapelle de l'établissement.
Durant de nombreuses années, il sillonnera encore les routes des provinces de Namur et de Luxembourg comme inspecteur diocésain. Un homme de terrain qui avait des contacts avec les enseignants et les jeunes bien sûr. Au fil des années, il a vu le cours de religion évoluer. Un cours qui, à certains moments, était essentiellement basé sur le vécu des jeunes. ''Le pôle plus théologique était alors complètement occulté, il faut arriver à un juste équilibre entre les deux.'' L'abbé Vincent de poursuivre: ''Les jeunes se posent des questions sur leur vie, c'est normal. Le cours de religion est là pour leur faire une proposition de sens à donner à leur vie. Nous ne pouvons pas faire cette économie autrement cela équivaudrait à les mettre dans le désert. Il est de notre devoir d'agir de la sorte tout en prenant bien conscience que le contexte religieux est différent. Avant, on baignait dans le religieux. Aujourd'hui, ce bouillon de culture religieuse n'existe plus.''

Un homme de réunions
L'abbé Vincent n'a jamais été curé de paroisse. Son bureau n'était pas au presbytère et il n'y est toujours pas d'ailleurs. ''Je suis un homme de réunions.'' Namur, Neufchâteau, Louvain-la-Neuve, Bruxelles... il enchaîne les kilomètres et les rencontres. Si le nouveau délégué épiscopal aime à se définir comme une personne très zen, il en viendrait presque à perdre son calme face à la situation de nombreux professeurs de l'enseignement officiel. Des professeurs qui, pour pouvoir donner et le cours de religion et celui de citoyenneté, doivent multiplier les écoles, les classes.
Il saura aussi se montrer attentif quant à la formation des futurs professeurs de religion qui souhaitent, après avoir suivi un cursus dans l'officiel, enseigner dans le libre. Ils devront suivre une remise à niveau. Au niveau du diocèse, c'est l'Idf (Institut diocésain de formation) qui pourra les conseiller, les guider. Le tout en étroite collaboration avec l'UCL.
En 2013 lorsqu'il a pris sa retraite, l'abbé Vincent pensait bien avoir un peu plus de temps pour aller taquiner le brochet. Un poisson vigoureux qu'il aime pêcher le long de la Semois ou encore de la Vierre. Il a ses endroits préférés qu'il ne dévoilera bien sûr pas. L'abbé Vincent est un pêcheur particulièrement adroit. Sa plus grosse prise: un brochet de 8 kg. Avec son emploi du temps des prochains mois, la vie des brochets pourrait devenir plus tranquille.
C.B.
A noter
Pour contacter Idf: www.idfnamur.be
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