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6/7/2020
Mgr Warin célèbre une messe pour les personnes décédées durant le confinement
Mgr Pierre Warin était à Arlon ce dimanche 5 juillet. Il a présidé à l’église Saint-Martin une célébration et porté dans sa prière, avec l’ensemble des diocésains, toutes les personnes décédées au cours de cette période de confinement, ainsi que leurs familles.
Cette période de crise sanitaire inédite restera à jamais gravée dans les esprits. Certes, pour la plupart d’entre nous, le déconfinement a débouché sur une reprise presque normale, que ce soit au niveau du boulot, des loisirs ou de la vie de famille. Mais d’autres sont sortis plus difficilement de l’épreuve, affaiblis par un virus dont les effets restent perceptibles. Et que dire de ces familles, collègues et amis qui ont perdu un être cher, emporté (ou non) par le Covid? Un proche qu’il n’a pas été possible de visiter, à la clinique ou en maison de repos. Un proche dont les funérailles ont dû se dérouler au cimetière, en comité très restreint… Comment vivre le deuil? Et comment ne pas penser à ceux-là mêmes qui ont connu ce qu’il y a peut-être de pire dans une vie: mourir ''seuls'', loin des leurs…
C’est à toutes ces personnes décédées dans le diocèse en temps de confinement, qu’était dédiée la messe de ce dimanche matin à l’église Saint-Martin d’Arlon. Les règles de distanciation étant toujours d’actualité, il n’a pas été possible de faire de cette célébration une occasion de grand rassemblement diocésain. C’est donc devant une assemblée d’environ 200 personnes que Mgr Warin a présidé l’office. Il était entouré pour l’occasion du doyen d’Arlon, l’abbé Wenceslas Mungimur, et de trois prêtres de la région.

Après l’épreuve, d’heureuses retrouvailles
La célébration a commencé par un mot d’accueil de Michèle Toussaint, membre de l'équipe liturgique de la paroisse Saint-Martin d'Arlon: ''Ce matin, nous sommes réunis autour de Mgr Warin, et en réponse à son invitation, pour saluer le retour à la Lumière de toutes les personnes du diocèse qui sont décédées durant la période de confinement, imposée par le Coronavirus. Victimes ou non de ce dernier, dans le moment de solitude le plus grand de leur vie, elles n'ont pu s'entourer de toute l'attention et de toute l'affection de leur famille, contrainte de s'éloigner d'elles. A cette célébration solennelle, il nous tient aussi à cœur d'accueillir, en présentiel ou à distance, tous les foyers endeuillés, qui n'ont pu s'attarder à un ultime au-revoir, qui, seuls, ont accompagné leur cher défunt au lieu de son dernier repos, qui, seuls, ont dû commencer leur douloureux parcours de deuil.'' Et Michèle Toussaint de poursuivre: ''Au cours de cette rencontre tissée d'espérance, tournons-nous enfin vers tous les êtres généreux, soignants ou non, qui, en cette crise barbare, sont devenus les tout proches des malades et des mourants. Non, vous tous qui, nous le croyons, vivez auprès du Père d'heureuses retrouvailles, vous tous, dont la peine doit ressembler à un puits sans fond, vous tous qui avez déployé autant d'humanité, vous n'avez pas été, vous n'êtes pas seuls. Sur le chemin de traverse que vous avez emprunté, nous vous avons portés, et vous portons toujours, avec beaucoup de chaleur, dans nos pensées et dans notre prière ; nous avons été et sommes encore en communion de cœur avec vous.''

Jésus souffre en tout homme qui souffre
Les mesures sanitaires restant bien d'application, toutes les familles endeuillées du diocèse avaient été invitées à s’associer à la célébration de dimanche par la prière et la communion des cœurs. Pour l’occasion, un registre des défunts avait été élaboré par le service diocésain de Pastorale liturgique et mis en ligne sur Internet. Ce registre a été symboliquement remis à Mgr Warin par Sœur Marie-Jacqueline (photo) en ouverture de la célébration.
Dans son homélie (à écouter ici), Mgr Warin a rappelé les nombreuses belles raisons qui le poussent à croire: ''Que c’est beau un Dieu qui pleure notre mal comme une mère! Que c’est beau un Dieu qu’on peut si fort blesser en blessant l’homme!'' Même si l’évêque reconnaît que cette foi n’est pas toujours facile: ''Où est Dieu lorsque les injustices sont criantes? Où est Dieu lorsque sévit un temps d’épreuve inédit? Où est Dieu lorsqu’une pandémie de coronavirus provoque des milliers de décès dans le monde et chez nous près de 10.000?'' Et Mgr Warin de le rappeler: ''Jésus souffre en tout homme qui souffre. Et parce que Jésus souffre en tout homme qui souffre, nos jours d’épreuve peuvent être des vendredis saints, et aussi conduire au soleil du matin de Pâques <…> Le surlendemain du vendredi saint est un jour qui chante. Il est ressuscité, et nous ressusciterons après lui.''
L’évêque de Namur a conclu la célébration en s’associant aux familles dont le cœur connaît un vide douloureux suite au départ d’un proche. Il a invité chacun à penser aux pays du monde actuellement encore plus touchés que le nôtre par la pandémie. Puis il a remercié tous les membres du personnel soignant, en milieu hospitalier ou en maison de retraite, qui se sont oubliés eux-mêmes pour accompagner les malades. Il a également salué les prêtres ''qui nous accompagnent jusqu’au bout.''
A.S.

Plus de photos sur https://www.facebook.com/catholique.namur
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