Le Musée diocésain conserve une intéressante collection de verres à boire du Moyen Âge et de la Renaissance. Ils sont les témoins rares d’objets quotidiens du passé qui n’ont généralement pas été conservés. Car les verres du musée ont été utilisés comme récipients pour des reliques destinées à être déposées dans des autels; c’est ce passage dans la sphère du sacré qui a permis leur conservation. À partir des verres-reliquaires, cette petite exposition explore la pratique de déposer des reliques dans les autels, dépôt qui fait l’objet d’un rite codifié. L’exposition dévoile ainsi les textiles, les sceaux et les parchemins qui accompagnaient les reliquaires, et qui étaient destinés à authentifier les reliques et à valider leur dépôt. Objets profanes puis sacrés, dissimulés puis exposés, les verres du Musée diocésain ont donc une étonnante histoire à raconter.
Cette exposition est organisée dans le cadre du Parcours verrier en territoire namurois «Eclats du verre», coordonné par la Province de Namur (Métiers d’Art).
Le musée est ouvert tous les jeudis de 14h à 17h jusqu’en octobre (ainsi que sur demande pour les groupes).
Plus d’infos: www.musee-diocesain.be - www.facebook.com/musee.diocesain.namur - +32 (0) 498 71 03 16 - museediocesain.namur@gmail.com.

Un traitement de conservation en cours pour les sculptures en bois
En 2017, l’équipe du musée a constaté que plusieurs œuvres du musée étaient attaquées par des insectes xylophages. Face au risque de propagation de l’attaque au sein de la collection, un traitement s’imposait.
Car les insectes xylophages sont bien sûr des envahisseurs néfastes pour les œuvres d’art. Ils pondent des larves dans le bois, lesquelles se développent en mangeant le bois; elles creusent des galeries et rongent ainsi progressivement les œuvres. Afin de pallier au risque de nouvelles attaques, il a été décidé de traiter, préventivement, l’ensemble de la collection, soit plus d’une centaine d’objets, de types et de tailles variés.
Le traitement par anoxie s’est révélé être la meilleure solution contre les xylophages. Il s’agit de placer les œuvres dans une poche hermétiquement fermée, où l’on maintient un taux d’oxygène quasiment nul. Cela fait mourir les insectes, quel que soit leur stade de développement ou leur emplacement dans le bois. Ce traitement fait l’unanimité parmi les professionnels de la conservation, car il est sans risque, que ce soit pour les personnes, les œuvres ou l’environnement. Pour un grand nombre de pièces, les services d’une société spécialisée sont toutefois nécessaires. Après la préparation et l’installation des œuvres, le traitement par anoxie a pu démarrer au mois de juillet. Il durera un mois, durant lequel les œuvres vont rester dans la poche sans oxygène.