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17/9/2020
Rentrée du séminaire Notre-Dame à Namur
A année exceptionnelle, rentrée académique particulière pour les séminaristes, les professeurs et tous ceux qui gravitent autour du Grand séminaire francophone de Belgique installé à Namur. C’est à la cathédrale Saint-Aubain afin de respecter les normes sanitaires que la rentrée s’est faite. Après les discours et la leçon inaugurale de l’abbé Vinel centrée sur l’Espérance, la messe de rentrée a elle été présidée par Mgr Deville, évêque de Liège. Cette année, pour l’ensemble des diocèses francophones, ce sont neuf nouveaux séminaristes qui rejoignent Namur.
L’abbé Joël Spronck, recteur du Grand séminaire francophone de Belgique ne pouvait, en accueillant ses invités, passer sous silence la crise sanitaire. Il a eu une pensée émue pour ceux qui ont perdu un être cher durant cette période. L’abbé Spronck: ''Sur un plan plus spécifiquement académique, cette crise aura notamment accéléré la transition vers le télé-enseignement tout en montrant également les limites de celui-ci: nous sentons bien qu’un enseignement exclusivement 'en distanciel' – conduit à moyen terme à un appauvrissement de la relation pédagogique, de la dynamique de groupe dans l’apprentissage, avec, en outre, un risque de décrochage pour certains étudiants.''
Le recteur remerciera encore ceux pour qui l’heure de la retraite a sonné: l’abbé André Haquin, Marc Hebbelinck, le Père Thaddée Barnas. Mme Sarah Bontyès n’enseignera plus au séminaire comme l’abbé Stefaan Lecleir. Qui dit départs dit aussi arrivées. L’abbé Christophe Rouard a été nommé par la Conférence épiscopale de Belgique, directeur de la section de philosophie. Il succède à Mme Toussaint. Avec Pascal Dasseleer, ils sont les nouveaux co-directeurs de la bibliothèque.

Une rentrée en chiffres
Une rentrée qui marque l’arrivée de 9 nouveaux séminaristes: 5 en propédeutique, 1 en théologie, 3 en philosophie à l’étranger (Lantershofen, en Allemagne et Paris, en France). Pour la Belgique, ce sont 25 séminaristes diocésains qui sont formés à Namur: 6 pour l’archidiocèse, 6 pour Namur, 9 pour Liège et 4 pour Tournai. Sans oublier les deux séminaristes du diocèse de Thanh Hoa, au Vietnam où ils retourneront après leur formation. Dix-sept séminaristes diocésains encore issus des deux Séminaires missionnaires Redemptoris Mater (Namur et Limelette); 10 religieux des abbayes ou communautés nouvelles qui se forment en vue du ministère presbytéral. A Salzinnes, la Maison Saint-Joseph héberge encore 9 propédeutes de la communauté de l’Emmanuel. L’abbé Sptronck: ''Au total, nous comptons 63 étudiants futurs prêtres, qui se préparent au ministère. S’ajoutent 60 étudiants de l’IDF, qui suivent des cours à Namur (mais aussi Libramont et Rochefort) en vue de devenir professeur de religion(CDER), agent pastoral (CETP)…''

''Une communauté de vie, de prière et d'étude''
Dans son allocution, l'abbé Spronck reprendra les propos du pape François. ''Il est important que le Séminaire soit, une communauté de vie, de prière et d'étude''. Et de pousuivre: ''Une communauté où les vocations puissent vraiment mûrir, être accompagnées et discernées, de manière à former des prêtres qui seront bien formés sur les plans humain, spirituel, intellectuel et pastorale.'' Et de relever notamment: ''Des prêtres qui annonceront l'Evangile 'sans arrogance et sans complexe' en dialogue avec la culture d'aujourd'hui, qui conduiront les communautés paroissiales avec sagesse et amour vers une vie plus abondante, et célébreront avec elles les sacrements, les signes de l'amour divin...'' Avant de passer la parole à l'abbé Vinel pour sa leçon inaugurale (nous y reviendrons) le recteur ajoutera: ''La tâche du Grand Séminaire francophone est belle, mais exigeante: il s’agit de former des prêtres aptes à exercer leur ministère ici et maintenant, dans le monde qui est le nôtre, des prêtres bien enracinés dans la vie des Églises diocésaines. Pour ce faire, il faut que le Séminaire soit lui-même bien ancré dans le paysage sociétal et ecclésial, loin de toute posture insulaire ou obsidionale.''

Renforcer la formation pastorale
''Il importe aussi de renforcer la formation pastorale des séminaristes, dira l'abbé Spronck. Outre l’insertion et les stages dans les paroisses et autres lieux tout au long des 7 années de formation, outre une meilleure prise en compte de la formation pastorale dans l’évaluation du séminariste, il s’agit de développer les 'matières ministérielles' pour reprendre les termes de la récente Ratio fundamentalis (2017). Aussi, dès cette année, nous entamons cette refonte de la formation pastorale, qui va dans le sens d’un élargissement des sujets et des intervenants. Cette formation sera progressive et s’étendra désormais sur les deux dernières années de la formation (3e et 4e théologie), tandis que la 4e année sera plus dégagée pour permettre de déployer le stage pastoral. Il y aura ainsi un meilleur 'tuilage' entre la formation théologique et la formation pastorale ou ministérielle.
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