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20/4/2018
Ils ont fêté leurs quasi 60 ans d'ordination
Ils ont été ordonnés en juillet 1958 cela fait, aujourd'hui, quasi 60 ans! Ils étaient alors trente-trois réunis à la cathédrale Saint-Aubain pour vivre, dans l'émotion, cette ordination reçue des mains de Mgr Charue. Ces prêtres ont l'habitude de se retrouver une fois par an pour ce qu'ils appellent un repas de cours. Un jubilaire qui a été fêté, à Freylange, dans la prière et la convivialité
Ce repas d'anniversaire ''spécial 60 ans d'ordination'' a eu lieu quelques semaines avant la date officielle. Il a été l'occasion pour les participants d'avoir une pensée particulière pour leurs dix-sept confrères décédés. Sur les seize toujours en vie, neuf avaient rejoint Freylange (les abbés Jean Lambert, Jules Yansenne, Pierre Bontemps, Charles Bernard, Marcel André, Joseph Bayet, Emile Borcy, Pierre Rollinger et Gilbert Thirion) où cet anniversaire a été fêté. L'abbé Aloys Kottong, prêtre de cette paroisse où il exerce toujours son ministère, avait tout orchestré de main de maître.
A l'issue de l'eucharistie, tous ont partagé un repas de circonstance qui a été très apprécié. Et comme à chaque rencontre, ce ne sont ni les éclats de rire, ni les anecdotes, ni les sujets de conversation qui manquaient...

Citadelle et piscine
L'abbé Joseph Bayet qui a été vicaire général est l'un des jubilaires. L'abbé Bayet évoque non pas ses souvenirs - bien trop nombreux - mais se remémore les années passées au séminaire. Les séminaristes suivaient, alors, la théologie au petit séminaire de Floreffe ou encore de Bastogne. L'abbé Bayet garde un souvenir ému de ces années, de cette complicité entre les étudiants et les professeurs. L'un d'eux venait ainsi renforcer l'équipe pour les matchs de volley.
Souvenir bien plus mitigé des années de théologie au séminaire de Namur. Les chambres étaient vieillottes et les rencontres avec les familles ne pouvaient se faire qu'au parloir. ''C'était très strict'' raconte le prêtre. Avant d'ajouter: ''Heureusement, il y avait la Citadelle où nous pouvions aller, le mardi, nous promener. Nous devions être, au minimum trois.'' Une fois par semaine, les séminaristes pouvaient aussi se rendre à la piscine de Salzinnes. ''Mgr Charue avait été invité, lors de l'inauguration de la piscine, à la bénir. Jamais nous n'imaginions que nous pourrions y aller. Et lorsque l'évêque a annoncé que nous irions, chaque lundi, de 18 à 19h, c'était inespéré.'' L'abbé Bayet garde encore le souvenir de repas d'une grande frugalité. ''Chaque mardi, on nous servait du mouton toujours préparé de la même manière. Aujourd'hui, je n'arrive plus à en manger! Durant le Carême, les repas se prenaient en silence et nous n'avions pas de dessert. Le restant de l'année, un de nous faisait la lecture d'un livre, d'un journal, pendant que nous mangions.''
Des séminaristes attentifs, sérieux, qui ne chahutaient pas, évitaient d'enfreindre les règles. Car en cas de désobéissance, la sanction était immédiate: l'ordination sacerdotale était postposée de trois mois.... Une ordination dont l'abbé Bayet garde à jamais - comme les prêtres, diacres, religieux - le souvenir bien gravé dans sa mémoire. ''Nous étions alors trente-trois. La célébration avait débuté à 8h du matin pour se terminer... à 13h!''
Les ordonnés de 1959 ont pris, cette année, une décision. Les retrouvailles se feront en 2019 mais à Marche pour éviter, à chacun, de longs kilomètres à parcourir sur les routes du diocèse.

Photo: Avenir su Luxembourg
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