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21/8/2018
L'abbé Ahoua, doyen de Neufchâteau-Libramont
L'abbé Roger Ahoua, 52 ans, originaire de Côte d'Ivoire est le nouveau doyen de Neufchâteau-Libramont. Il succède à l'abbé Dariusz Gorski. S'il aime voyager à travers le monde, l'abbé Ahoua voyage aussi à travers le diocèse. En sept années de présence, il a déménagé cinq fois!
Les Ardennes, l'abbé Roger Ahoua connaît. Lorsqu'il est arrivé, en 2011, de son pays natal, la Côte d'Ivoire, il a été nommé vicaire de Bièvre et de Daverdisse. Depuis, son ministère l'a mené à travers les provinces de Namur et de Luxembourg. Il était, depuis trois ans maintenant, dans le doyenné de Fosses-la-Ville où il exerçait les fonctions de vice-doyen. De quoi découvrir cette fonction. Lorsque Mgr Vancottem lui a proposé cette nouvelle mission, de doyen cette fois, le prêtre a dit ''oui''. ''L'évêque me demande un service et je vais le rendre. Tout prêtre est appelé à aller partout pour exercer son ministère.''
Même s'il a l'habitude de changer régulièrement de lieu de vie, l'abbé Ahoua le reconnaît bien volontiers: déménager le stresse. Ce n'est pas par crainte de découvrir d'autres personnes, d'autres habitudes. Non, ce qui l'inquiète c'est de démonter et transporter ses meubles, ses livres... Puis, bien sûr, de tout remettre en place. Depuis la mi-août tous les cartons de cet homme très organisé sont déjà prêts.

A la rencontre de l'Asie
Avant de prendre en charge son nouveau doyenné, l'abbé Ahoua a assouvi une de ses passions. Le nouveau doyen de Neufchâteau-Libramont est en effet un sacré voyageur. Il a quitté son pays pour s'installer en Belgique. Ses envies de découvertes le pousse bien au-delà de nos frontières: il est très emballé par l'Asie ce qui l'a amené à visiter la Chine ou encore le Japon. L'abbé Ahoua vient ainsi de passer ses dernières vacances en Corée du sud. ''J'aime découvrir. Une passion qui me vient de mon papa.'' Et lorsqu'il voyage, le prêtre s'intéresse aux gens, au patrimoine mais aussi à la cuisine. ''Aujourd'hui, je prépare des plats de tous les pays que j'ai visités.''
Depuis le nouveau doyen de Neufchâteau-Libramont a pris ses repères. Il a rencontré les prêtres, les présidents de fabriques d'église et les bourgmestres. ''Et tout s'est bien passé'' ponctue d'une voix tonitruante ce doyen au physique tout aussi imposant.
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, l'abbé Ahoua donne une description de sa manière d'être mais aussi de faire: ''Je suis un doyen simple et gentil. J'écoute, j'apprécie et puis je propose. Je ne suis pas là pour tout chambouler. Je sais qu'il y a eu des gens, avant moi et qu'il y en aura encore après.''
En février 2017, le vice-doyen Ahoua confiait, serein, la clé de ''sa'' collégiale de Fosses-la-Ville à Maxime Prévot qui était, à l'époque, ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine. Clé que ce dernier glissait à son tour dans les mains de Julie Bajart, représentante de la société qui a pris en charge les travaux de rénovation de la collégiale. Un chantier important qui devrait être terminé avant juin 2019, année de la marche septennale, la Saint-Feuillen. Le doyen Ahoua est prêt à bousculer son agenda pour être en terres fossoises. Il récupèrera alors la clé de la collégiale avant de la confier au nouveau curé, l'abbé Fabian Mathot.
C.B.

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