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21/11/2017
Le père Félicien, nouveau recteur du sanctuaire de Foy-Notre-Dame
Des champs à perte de vue, des arbres au feuillage encore coloré... la petite route qui mène au sanctuaire de Foy-Notre-Dame permet d'admirer de bien jolis paysages. Le père Félicien Ilunga Sabwé, 54 ans, les découvre et les apprécie chaque jour. Le nouveau recteur de ce sanctuaire marial situé à deux pas de Dinant - il est arrivé en septembre dernier - est heureux: ''Le cadre est propice à la prière et à la contemplation'' dit-il en regardant par la fenêtre de son bureau.
''Je ne connaissais pas ce sanctuaire de Foy-Notre-Dame. La première fois que j'y suis venu, je m'y suis senti tout de suite bien.'' précise le père Félicien Ilunga Sabwé en poussant la porte de ''son'' église. Impossible de ne pas jeter un regard à ce plafond d'une grande beauté et qui rend le lieu unique. Un plafond à caissons constitué de 145 panneaux peints à l’huile. Ils représentent des scènes de la vie de Marie et des portraits de saints. Une œuvre d'art que l'on doit à des Dinantais, les frères Stilmant et au peintre Guillaume Goblet.
Un sanctuaire dédié à la Vierge, à Notre-Dame de Foy, et aux miracles qui s'y sont produits, au 17eme siècle. Une brochure vous permettra, de découvrir l'histoire de cette statue en terre cuite découverte, par un bûcheron, dans un chêne qu'il est occupé à abattre. Installée à Vêves, elle est ramenée à Foy où a lieu le premier miracle.
Le père Félicien ne peut que se sentir à l'aise à Foy-Notre-Dame. Scheutiste, il est membre de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie (CICM). ''Lorsque j'ai prononcé mes premiers vœux, j'ai consacré ma vie à la Vierge. Je lui ai aussi demandé de me guider toute ma vie.''

Une double casquette
Le père Félicien a une double casquette: il est à la fois recteur de Foy-Notre-Dame mais aussi curé d'une paroisse. Il s'agit de concilier les deux c'est-à-dire animer, faire vivre une paroisse tout en permettant aux pèlerins de se retrouver dans un lieu où ils peuvent prier, se confier... Le père Félicien a adressé une lettre aux acteurs pastoraux, aux paroissiens. Il y écrit: ''Ma volonté est de partager en équipe ''laïcs-prêtres'', ''en église'', plus étroitement associés à une même aventure: celle de favoriser la rencontre de l'homme avec Dieu. ''
Des paroissiens avec qui il avait pu faire connaissance, en septembre, lors du pèlerinage de doyenné: ''J'ai apprécié ce pèlerinage qui marque le début de l'année pastorale. J'ai pu faire connaissance avec les uns et les autres mais nous avons surtout prié ensemble.''
Actuellement, il réfléchit à la manière d'animer encore plus le sanctuaire.

De RDC à Paris
Très vite alors qu'il grandissait dans son pays, la RDC, le père Félicien Ilunga Sabwé a su qu'il n'allait pas vivre toute sa vie dans ce pays d'Afrique. ''En moi, je sentais un attrait pour la vie missionnaire. Je voulais partir pour annoncer la Bonne Nouvelle dans une autre culture.''
Chaque jour, toute la famille Ilunga Sabwé, profondément croyante, traversait la rue pour assister à la messe. La maison familiale était située juste en face de l'église et d'un couvent. Tout naturellement, le jeune Félicien y a été enfant de chœur. Les années passent. Une de ses sœurs quitte le cocon familial, elle se destine à la vie religieuse. Le futur père Félicien pensait lui entrer chez les Franciscains. Et lorsqu'il a découvert les Pères de Scheute, il a su que cette congrégation lui correspondait mieux encore. ''J'ai été frappé par leur amour pour les autres. Le curé de ma paroisse, un Scheutiste, était toujours prêt pour aider les gens, être proche d'eux.'' Le jeune homme franchit le pas. C'est dans son pays, à Kinshasa, qu'il fait son noviciat et suit des cours de philosophie. Pour la théologie, il part au Cameroun où se trouve une des deux maisons de formation des Scheutistes. Cet attrait pour la vie missionnaire a grandi en lui, s'est renforcé. ''Je n'ai fait que répondre à la volonté du Christ.'' Et de citer l'évangile de Marc (Mc 16-15) ''Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.''
Les supérieurs de la congrégation proposent, à chaque candidat au sacerdoce, trois choix, trois pays dans lequel il se verrait bien exercer son ministère après ce stage. Une manière de s'adapter, d'appréhender la vie, les mentalités... Dans les choix du père Félicien il y a la Belgique. Et c'est en Belgique méridionale - une dénomination qui englobe aussi la France - qu'il est envoyé.
Cela peut surprendre qu'un futur prêtre soit missionnaire dans notre pays ou encore en France. Le père Félicien: ''En Belgique, les jeunes vivent de plus en plus en marge de la religion.'' Il veut leur apporter de nouvelles perspectives d'avenir.

Du PSG au Standard!
Un stage qui démarre, en France, dans la banlieue nord de Paris. A Goussainville précisément. ''J'ai découvert un mal de vivre chez les jeunes, l'isolement des personnes âgées, le stress, le chômage. Depuis l'Afrique, on perçoit la France et la Belgique comme des pays industrialisés, sans souci: on croit que tout y est facile qu'il suffit de demander de l'argent pour en recevoir.''
Après son ordination sacerdotale, le père Félicien est envoyé à Garges-les-Gonesse pour y fonder une communauté de pères scheutistes. ''Dans cette communauté multiculturelle, multiconfessionnelle j'étais à ma place.'' Pour les 12-15 ans, il organise des pèlerinages à Lourdes. Pour les étudiants, il organise aussi des pèlerinages mais à Chartre. Et ça marche. C'est au cours de cette période qu'il adopte, pour uniforme, le jeans et le t-shirt. Aujourd'hui, il a gardé le jeans et privilégie la chemise et le col romain. Il va à la rencontre des jeunes, dans la rue... Là où ils se trouvent. La majorité ne sait pas qu'il est prêtre, ce n'est pas sa priorité. Avec eux, il assiste aux matchs de foot. Il est un supporter assidu du Paris-Saint Germain.
Arrivé en Belgique comme d'autres prêtres scheutistes, il suit des cours à l'IET avant de rejoindre les paroisses d'Aische-en-Refail, Liernu et Saint-Germain. Par la suite, Upigny, Les Boscailles et Dhuy viendront s'ajouter. Et là encore sa volonté est de rencontrer les jeunes. Ce passionné de foot prend un abonnement au Standard et tous les quinze jours, si son agenda le lui permet, il va au match. Il part en car avec les supporters. On le taquine, on le charrie. Avec eux, il parle de tout, de rien... De Dieu aussi mais ce n'est pas nécessairement une priorité. Le père Félicien est toujours aussi décidé à vivre sa passion pour le ballon rond avec ses nouveaux paroissiens.
Christine Bolinne

Le sanctuaire est ouvert tous les jours de 9 à 18h. Messe, le dimanche, à 10h. Visite guidée pour groupe (environ 1h) sur demande adressée par courriel: fnd2009@skynet.be
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