Frédéric Destanberg habite Salzinnes, à quelques mètres à peine de l'église Sainte-Julienne. Une église où il aime passer du temps pour prier bien sûr mais aussi pour chanter, il fait partie de la chorale. A 53 ans, Frédéric est un jeune retraité de l'armée. Suite à un accident, il a été obligé de tourner une page, celle de sa vie professionnelle. Exercer son métier de para - commando quand on a été amputé d'une jambe, ce n'est bien sûr plus possible.
Cette fougue qui l'a amené à plusieurs reprises au Congo, en Somalie est toujours bien présente. ''J'étais chez les vrais, chez les parachutistes'' dit-il en parlant de ses compagnons d'arme.
Catholique, Frédéric a toujours assisté aux offices. Même lorsqu'il était en mission à l'étranger. ''Je me souviens, en Somalie, nous assistions à la messe avec le casque sur la tête et l'arme pendue à notre dos. Beaucoup de militaires sont croyants. Chaque fois qu'un militaire rentre de mission vivant, il sait remercier Dieu.'' Des parachutistes qui vouent une dévotion particulière à leur saint patron, saint Michel l'Archange.
Et puis c'est l'accident: ''Je me suis retrouvé aux soins intensifs'' raconte calmement le jeune retraité. Son cas s'aggrave au point que les médecins sont convaincus qu'il ne pourra s'en sortir. Les jours, les semaines passent. Frédéric: ''J'ai vu une grande lumière, cinquante fois plus forte que le soleil.'' Frédéric raconte encore qu'une voix lui a dit qu'il serait heureux dans sa vie et qu'il trouverait le bonheur malgré cette jambe en moins. ''Rien que de le raconter, l'émotion revient. J'ai attrapé une foi incroyable.''
Alors qu'il est en revalidation, Frédéric continue à prier, à demander l'aide de Dieu pour réapprendre à vivre, à appréhender le quotidien. ''Je sais que le Seigneur est toujours là avec moi. Chaque jour, je prie et je me tiens debout pour chanter des louanges.''
Frédéric voudrait écrire un livre. Il a déjà, dans un coin de sa tête, une série d'idées. Mais voilà, sa vie est tellement incroyable, si riche que Frédéric ne sait par où commencer!
Aujourd'hui, Frédéric a rencontré la femme de sa vie. C'est un homme heureux et qui est tout sauf inactif. ''Je passe l'aspirateur, je fais le ménage...'' C'est aussi un sacré sportif. Dimanche, il était encore, et pour la deuxième fois, au départ des 20 km de Bruxelles. ''J'en ai eu des bravos'' dit-il la voix cassée par l'émotion.

''Ce sera terrible''
Samedi prochain, le 3 juin, il sait qu'il sera ému mais pour une raison bien différente. Lui, le catholique fervent va combler un manque. Comme une trentaine d'adultes, Frédéric recevra, des mains de Mgr Vancottem, le sacrement de confirmation. Cela se passera à la cathédrale Saint-Aubain à partir de 20h. ''Je me suis préparé, j'ai suivi sept cours et j'ai pris des notes'' dit-il toujours avec autant de conviction. Le Salzinnois est aussi très heureux de la belle complicité qui est née entre les confirmands avec lesquels il s'est préparé. Un groupe solide comme il dit. Ils ont déjà prévu de se revoir. On l'aura compris, Frédéric Destanberg est impatient de vivre cette vigile de Pentecôte qui, pour lui, aura une saveur particulière. ''Je n'attends que ce jour-là. Quand je vais à l'église, j'oublie tout. Je sais qu'après samedi, je me sentirai bien: ça va être terrible.''
C.B.
La vigile de Pentecôte sera retransmise par RCF Sud Belgique. A suivre sur le 106.8 au départ de Namur et sur le 105.4 pour les personnes qui vivent dans la zone de Bastogne. A suivre encore en direct au départ de www.rcf.be