Les Chinels de Fosses forment un groupe très coloré aussi connu que reconnu. Et pas que dans la localité. Groupe né d’une légende. La légende veut qu’un gentil bossu de la région ait assisté, alors qu’il rentrait pendant la nuit, du travail, à un sabbat des fées de la forêt. Des fées qui, pour le remercier, ont fait disparaître la bosse qu’il portait dans le dos. Très vite, la nouvelle est arrivée aux oreilles d’un autre bossu mais lui nettement moins sympathique. A minuit, lors du sabbat des fées, il était présent. Mais ses espoirs n’ont pas été satisfaits puisqu’il s’est retrouvé avec une seconde bosse : une dans le dos et une nouvelle sur le thorax ! Une légende était née. Les Fossois qui ne manquent pas d’humour et qui aiment faire la fête ont décidé de s’en moquer à l’approche notamment du carnaval.
Les Chinels de Fosses portent un superbe costume, très coloré. Ils dansent et défilent dans les rues. Parmi les Chinels (le nom serait un raccourci de polichinelle) de cette édition de 2023, l’abbé Willy Wele-Wele. « Ma participation comme curé habillé en Chinel à l'occasion du Laetare a beaucoup plu notamment aux Fossois. Tant mieux ! L'Église, me semble-t-il, doit être proche des gens. C'est fondamental surtout à l'heure actuelle. Par le folklore, je me rapproche d'une manière ou d'une autre des personnes notamment de celles que je ne vois pas à l'église. C'est une occasion de les rencontrer, d'échanger avec elles et de les connaître. » Pour sa prestation lors du carnaval, le curé de Fosses a encore appris, en un temps record, les pas de danse du Chinel sans oublier le maniement du sabre.
Le prêtre, heureux de sa découverte, de poursuivre : « Fosses-la-Ville est une terre de Folklore et d'Histoire. J'essaye d'y prendre part activement, d'écrire la petite histoire dans la grande Histoire fossoise.
Je suis membre de la confrérie saint-Feuillen et maintenant je suis Chinel. C'est du pur bonheur ! »
C.B.

Photos : abbé Daniel Nahimana et Valérie Decoux