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17/9/2019
Messe en wallon: espiègle, l'abbé Van Vynckt a servi quelques ''lumecinadjes''!
Les Fêtes de Wallonie attirent chaque année des milliers de personnes qui n'ont qu'une envie prendre du bon temps. Mais aussi respecter la tradition avec des produits du terroir à boire et/ou à manger. Et comme toutes les ''dicauses'', les Fêtes de Wallonie se terminent, le lundi, avec une messe. Une messe en wallon très suivie et dont le sermon est toujours très attendu. L'abbé Bernard Van Vynckt a lancé quelques ''lumecinadjes''. Après ces ''clignettes'' pleines d'espièglerie, l'abbé Van Vynckt, en pasteur, a souligné combien Jésus est là pour tous même ceux qui, comme Zachée, ne sont ''pas droit dans leurs bottes.''
Pour beaucoup de Namurois, les Fêtes de Wallonie démarrent le lundi matin avec la messe en wallon et se poursuivent avec le(s) verre(s) de pèkèt partagé(s) entre amis. Une messe pour ceux qui, comme dans toutes les kermesses, ne ménagent pas leurs efforts pour faire des fêtes un succès. Messe pour ceux qui ont donné leur vie lors des différents conflits. Et cette année, comment ne pas évoquer les 350 Namurois morts lors du bombardement du 18 août 1944.
Direction, l'église Saint-Nicolas. C'est la troisième fois que la messe est célébrée dans un quartier aussi populaire qu'attachant de Namur. Dès 9h, les premiers fidèles sont sur place. Ils attendent que les portes s'ouvrent et vont s'installer. Un moment de calme avant la célébration. Les Molons prennent place tout comme la musique de la police Namur-Capitale et la chorale Beffroi Notre-Dame. Derniers ''échauffements'' chez les choristes comme pour les musiciens. Dans la sacristie, les prêtres en sont eux aussi aux ultimes préparatifs. Et cette année, Mgr Pierre Warin est présent, à leurs côtés. L'évêque a revêtu l'aube et l'étole et prendra place avec ''ses'' prêtres, derrière l'autel, face à l'assemblée. Une assemblée composée du gouverneur Denis Mathen, du bourgmestre Maxime Prévot... et nombre de politiciens eux aussi mordus de ce rendez- vous. Marcel Tonneau, du CCW (Comité Central de Wallonie) s'adressera à l'évêque sous forme de ''clignette'', de clin d'œil. Pardonnant déjà à ce Liégeois d'origine de ne pas parler le wallon de Namur. Mgr Warin est bien décidé, pour les Fêtes 2020, à prendre la parole dans la langue prisée par deux soçons bien de chez nous, Djoseph et Francwès. Patience...

Les ''lumecinadjes'' du jour
Li prétchemint approche. L'assemblée en frémirait presque d'impatience. L'abbé Bernard Van Vynckt, curé-doyen de Marche djause le wallon depuis l'enfance. Et il continue à se perfectionner comme étudiant assidu auprès des Rêlis Namurwès. L'homélie débute avec une bonne dose d'humour. L'abbé Van Vynckt parle de ''lumecinadjes''. ''Lumecinadje'' vient de lumçon, l'escargot! Gastéropode reconnu pour sa lenteur qui est aussi l'emblème de Namur et des Namurois. Il énumère les travaux qui n'en finissent pas de durer. La lumecinadje de première classe va à l'enjambée, la passerelle qui reliera, un jour, Namur à Jambes. Suite à différents soucis techniques, la passerelle est encore en chantier. ''Longtimps, ça a stî on nou parking. Siya ! On parking po on cint ou deûs... d' pidjons ! Èt, avoz vèyu, do costé do Parlèmint Walon, on-z-y a mètu dès fis d'arca. Nin po lès dèputés ou lès politicyins. Non.na ! Po nin qu' lès lumeçons gripenut su l' passerèle, èt-z-ariver insi pus rade à Djambe.''

Allons vers les périphéries
Une homélie est avant tout un message vers l'assemblée. L'abbé Van Vynckt s'est montré très inspiré par les lectures du jour, dont l'évangile consacré à Zachée, ''il èst p'tit dins s’cwârps, nin fwârt wôt su pate''. Ce petit homme qui s'est réfugié dans un arbre pour voir ce prophète. Jésus l'a repéré et il veut montrer, en s'invitant chez ce percepteur d'impôt, que le soleil luit pour tout le monde. Les critiques fusent, ça ''berdèle''parmi ceux qui assistent à la scène. L'abbé Van Vynckt: ‘Tot vèyant çà, lès djins tot-autoû comincenut à fé pèter leûs linwes.’ A l'instar du pape François, il invitera chacun, au lieu de récriminer, à aller vers les périphéries, vers celui qui est seul, perdu...
La collecte a été faite au profit des associations qui, au quotidien, se démènent, à Namur, pour améliorer la vie des gens de la rue notamment. Des associations dans lesquelles l'abbé Paul Malherbe s'est énormément investi.
Et la tradition, on y revient, veut que cette messe se termine par deux hymnes: la Brabançonne et bien sûr Li Bia Bouquet. Si les Namurois ont la réputation d'être lents, ils devraient être bientôt considérés comme de fiefés chanteurs!
C.B.
Photos: A.S.
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