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29/10/2019
Conseil épiscopal: Sr Marie-Françoise, déléguée épiscopale à la Vie Consacrée
''Je n'y connais rien mais je découvre'' lance Sœur Marie-Françoise. Ce n'est pas la nouveauté qui va inquiéter cette religieuse qui, ayant rejoint la congrégation des Sœurs de Sainte-Marie, a enseigné notamment au Rwanda. Professeur de mathématiques durant de nombreuses années, elle a accepté la mission confiée par Mgr Pierre Warin. Elle est la seconde femme à faire son entrée au Conseil épiscopal où elle siège comme déléguée épiscopale à la Vie Consacrée.
Sœur Marie-Françoise vit à Namur depuis cinq ans maintenant après être notamment passée par Jambes. Elle connaît bien la ville et est impliquée dans le Conseil paroissial Saint-Loup-Saint-Jean, la paroisse d'origine de sa congrégation, les Sœurs de Sainte-Marie. Depuis quelques semaines, elle découvre le diocèse en tant que déléguée épiscopale à la Vie Consacrée. Un diocèse particulièrement vaste puisqu'il est composé des provinces de Namur et de Luxembourg. Elle prend son bâton de pèlerin et va, comme elle le dit à la rencontre des communautés. ''Je vais m'informer car je ne connais rien, je vais découvrir.''
Ce n'est pas cette plongée dans l'inconnu qui va inquiéter Sœur Marie-Françoise particulièrement motivée pour exercer cette mission. ''Je trouve normal qu'une femme ait été désignée comme déléguée à la Vie Consacrée, les communautés féminines sont plus nombreuses que les masculines.'' Des communautés de consacrés et de consacrées confrontées aux mêmes difficultés: des communautés vieillissantes avec bien peu de nouvelles vocations. ''Il y a une vitalité à soutenir'' souligne, d'une voix bien déterminée, la nouvelle déléguée épiscopale.

Nuls en math? Mais, non!
Sœur Marie-Françoise est née, en 1951, au Congo Belge. Un pays que sa famille quittera dix années plus tard au moment de la deuxième sécession au Katanga. Elle retrouvera bien des années plus tard l'Afrique, le Rwanda en particulier où la jeune licenciée en mathématiques enseignera. C'était durant son jugnorat chez les sœurs de Sainte-Marie. Sœur Marie-Françoise enseignera aussi à Châtelet durant son noviciat. Mais c'est à Huy, à l'école normale, qu'elle donne cours durant de nombreuses années. ''L'accompagnement de jeunes est toujours rempli de surprises. Je voulais les intéresser à cette matière leur faire comprendre qu'ils n'étaient pas forcément nuls en math.''
Ce ne sera pas la seule matière qu'elle enseignera. ''On m'a, un jour, demandé de donner le cours de religion.'' Avec sans doute la même détermination qui l'habite toujours, elle a répondu: ''ce n'est pas sérieux!'' Et de poursuivre: ''La religion m'est tombée dessus avec la vie. Ce n'est pas parce que j'étais chrétienne, catholique pratiquante que je savais donner cours de religion.'' Sœur Marie-Françoise se laisse convaincre, elle donnera le cours avant elle-même de rejoindre l'IET, à Bruxelles. Sa démarche envers ses élèves est la même qu'elle enseigne les mathématiques ou la religion: intéresser les jeunes à la matière. Sœur Marie-Françoise parle même, pour certains, d'un éveil à la religion.
Depuis sa retraite - bien active -, elle est encore visiteuse amicale aux JRS (Jesuit Refugee Service).
Mgr Warin était présent lors de l'élection de la supérieure générale de la congrégation. C'est alors que le nouvel évêque a fait part, aux supérieures, de son souhait de compter, au sein du Conseil épiscopal, Sœur Marie-Françoise. Le moment de surprise passé, c'est avec enthousiasme que cette dynamique religieuse participe à chacun des conseils.
C.B.
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