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14/10/2019
Canonisation de sainte Julie Billiart, c'était il y a 50 ans
Près de 400 personnes ont assisté, samedi après-midi, à la messe d’action de grâce, célébrée par Mgr Pierre Warin, évêque de Namur à l’occasion du 50e anniversaire de la canonisation de Mère Julie Billiart, fondatrice des sœurs de Notre-Dame. Dans son homélie, l'évêque évoquera l'humilité, ''la féconde humilité'' de la sainte.
Julie Billiart Sainte Julie Billiart est née le 12 juillet 1751, en France, à Cuvilly (Picardie). Elle est morte le 8 avril 1816. Septième d’une famille de 9 enfants, frappée par des deuils successifs, Julie a très tôt été attirée par l'amour de Dieu, devenant, très jeune, catéchiste. Au début du 19e siècle, avec son amie Françoise Blin de Bourdon, d’Amiens, elles se consacrent toutes deux à Dieu et créent ainsi la congrégation des Sœurs de Notre-Dame, ouvrant des classes gratuites pour enfants pauvres. C’est le 7 juillet 1807 que quatre religieuses arrivent à Namur. Elles sont accueillies parl’évêque de l’époque, Mgr Pisani de la Gaude. En Belgique les écoles vont être créées un peu partout, tant en Wallonie qu’en Flandre.
Julie a été déclarée vénérable par le pape Léon XIII, en 1889. Le procès pour sa béatification, s’est ouvert pour aboutir à sa béatification par le pape Pie X, le 13 mai 1906. Il a fallu plus de 50 ans pour la canonisation par le pape Paul VI le 22 juin 1969

''Ah qu'il est bon le Bon Dieu''
En ouvrant la cérémonie, Mgr Warin, entouré de nombreux prêtres a rappelé les qualités de celle qui était fêtée: le courage, la simplicité et la foi en la bonté de Dieu. Sa devise n'était-elle pas ''Ah qu’il est bon le Bon Dieu.''
L'évêque a encore signalé qu’après le décès de leur fondatrice, les Sœurs de Notre-Dame se sont répandues un peu partout dans le monde, d’abord en Amérique, puis en Afrique et au Japon. Aujourd'hui, les sœurs et leurs collaborateurs continuent, sur tous les continents, l’œuvre éducative de Julie avec une attention spéciale pour les moins favorisés.
Sœur Suzanne de Meersman, provinciale de Belgique-sud/France a remercié chacun pour sa présence à cette célébration importante pour la congrégation, soulignant la présence de membres de la famille de Julie Billiart. Sœur Liliane Sweko, de l’équipe générale de leadership de la congrégation, venue de Rome, a elle retracé brièvement les grands moments de la vie de la sainte.
Des religieuses et des jeunes ont ensuite amené à l’autel un tableau reprenant le visage de Sainte Julie et a relique.

Le péché de la langue
Dans son homélie, l’évêque a expliqué que le message de Julie Billiart doit être la vérité de tout homme. Dans ce monde impitoyable dans lequel nous vivons, il faut se protéger du péché de la langue qui a trop souvent tendance à ne voir chez l’autre que son côté négatif ''Tu n’es pas ceci, tu n’es pas cela.'' Il n’est pas toujours facile d’entendre cette parole de Dieu ''Tu es mon fils bien-aimé.'' Il est aussi difficile de voir ses propres limites et trop souvent, on se laisse piéger par le fait de se déprécier soi-même, ce qui est en contradiction avec cette vérité d’être les fils bien-aimés. Et de reprendre un extrait des paroles de Mère Julie: ''Comme le Seigneur soyez pleins de bonté envers vous-mêmes.''
Faisant encore référence aux origines modestes de Julie Billiart dont les parents sont de petits commerçants. Mgr Warin dira: ''Ah ces petits de qui l’humble foi a permis au Seigneur de faire des merveilles! La petite Marie, 'l’humble servante du Seigneur', qui n’avait guère plus de douze ans lorsque par son oui elle a engagé le salut. Paul de Tarse qui se considère comme 'le plus petit des apôtres' et même comme 'l’avorton' et qui s’exclame: 'Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort' (2 Co 12, 10). François d’Assise, le premier petit frère, le premier frère mineur. La petite sainte Thérèse qui disait: 'L’important et le difficile est de rester petit et de le rester joyeusement.' L’humble Julie de qui la relation confiante à Dieu eut raison de tous les obstacles: sa longue paralysie des membres inférieurs, sa langue qui se noue et qui fait qu’elle ne peut presque plus s’exprimer, son bannissement d’Amiens avec les sœurs qui lui sont attachées.''
L'évêque a encouragé à voir plus de bonté en chacun. Il a employé une image de sainte Thérèse de Lisieux. ''Un zéro, par lui-même, n’a aucune valeur, mais placé près de l’unité, il devient puissant pourvu toutefois qu’il se mette du bon côté après et non avant.''
Un centre d’héritage, reprenant les grands moments de la vie de Sainte Julie a été créée, à ma maison mère, 17 rue Julie Billiart, à Namur (081/254307). Un lieu à visiter.
Photos: C.D.
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