L'abbé Pascal Roger est du genre organisé. Et ce n'est pas le coronavirus qui va l'empêcher - mais attention tout en respectant les mesures sanitaires - de fonctionner. Il s'est adapté et avec lui, son équipe. Ainsi, l'équipe pastorale continue ses réunions. Aujourd'hui, elles ont lieu en vidéoconférence: on y discute des changements d'agenda, des prochaines activités et l'équipe continue à partager autour de l'évangile, à prier ensemble. Un rendez-vous indispensable pour chacun.
L'idée qui anime le doyen et tous ceux qui gravitent autour de lui: communiquer et soutenir. Le doyen Pascal Roger: ''Nous avons listé les personnes qui nous semblaient isolées dans le doyenné (ndlr: une liste qui ne cesse de s'allonger). Nous voulons garder des liens mais aussi les entretenir. Nous sommes en milieu rural, des personnes peuvent être isolées. Toutes n'ont pas un ordinateur et Internet.'' L'abbé Roger d'ajouter très rapidement: ''Je privilégie l'appel téléphonique et très souvent les personnes sont heureuses mais aussi surprises que nous les contactions, que l'on pense à elles. '' Chaque matin, ce sont ainsi entre 5 et 7 personnes avec qui le doyen échange. Et il en va de même pour les membres de l'équipe pastorale. Des interlocuteurs qui gardent leur sérénité face à cette pandémie. ''En milieu rural, les gens ont les pieds sur terre. On sait que l'on ne maîtrise pas tout mais nous avons le sentiment d'être plus protégés.''

Une dynamique pastorale
Pastorale qui passe également par le site Internet www.chretienslaroche.be. Un site alimenté encore plus régulièrement qu'en période ''normale''. On y trouve, le ''mot du doyen'' un moyen pour le prêtre de ne pas perdre le contact avec ses paroissiens mais aussi d'encourager chacun. Le doyenné a aussi sa page Facebook qui a été réactivée ces derniers jours. ''Nous voulons, ajoute le doyen, garder une dynamique pastorale. C'est ainsi que des outils ont été proposés aux parents pour faire la catéchèse à leurs enfants. Des clés pour vivre la Semaine Sainte... Nous avons encore informé sur les diffusions de messes télévisées...'' Sans oublier le feuillet liturgique qui est aussi un lien.
Mais la technique a ses limites! Le doyen de La Roche consacre aussi pas mal d'énergie aux fabriques d'église, elles sont douze dans l'Unité Pastorale. Quatre avaient déjà tenu leur réunion en vue de l'approbation des comptes. ''Une heure de réunion aurait suffi, par fabrique, si nous avions pu nous rencontrer. Aujourd'hui, ça prend une énergie folle.''
Trois églises, celles de La Roche, de Buisson et de Maboge sont ouvertes chaque jour pour accueillir les quelques passants qui veulent s'y arrêter. A La Roche, où l'église est très vaste, trois fois par semaine, un temps d'adoration est proposé devant le Saint-Sacrement.
Une fois le confinement levé, c'est bien sûr avec plaisir que le doyen retrouvera ses fidèles, les bénévoles qui au fil des jours passent par le presbytère - bien désert actuellement - pour les permanences, les réunions. Sa voiture aussi. Voiture qui, jusqu'à présent ne quitte plus son garage qu'une fois par semaine, aura vite fait, comme jusqu'à il y a quelques semaines encore, d'avaler les kilomètres!
C.B.