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26/9/2022
L'abbaye de Gembloux fête ses 1.100 ans
Désormais appelée Gembloux Agro-Bio Tech de l’Université de Liège, la faculté de Gembloux a son cœur dans l’ancienne abbaye bénédictine. Cette année, on fête le 1.100e anniversaire de la fondation de l'abbaye bénédictine. En effet, c’est en 922 que saint Guibert consacra tous ses biens à l’établissement de ce lieu.
''Quand on se promène dans ce cadre, on se sent en sécurité. Ce havre de paix est un espace vert'', nous précise Jacques Mignon, scientifique à la bibliothèque de Gembloux AgroBio Tech et vice-président du Cercle royal Art et Histoire de Gembloux. Peu d’éléments d’origine subsistent, a fortiori après les travaux d’aménagement en style néo-classique entrepris au XVIIIe siècle (1762-1785) par Laurent-Benoît Dewez. ''L’architecte a tout éliminé, sauf une salle souterraine (crypte ou cellier ?) sous le cloître et l’église. Les moines n’ont occupé les bâtiments actuels qu’une bonne vingtaine d’années. Au niveau de l’escalier d’honneur du palais abbatial, on retrouve sculptées deux tortues symbolisant la maxime adoptée par les moines ‘Festina lente’ (presse toi lentement - hâte toi sans te presser).''

À la suite de la Révolution française, l’abbaye et la ferme attenante sont vendues à un particulier en 1797. Quelques années plus tard, ce sont les sœurs Notre-Dame qui se retrouvent dans l’ancien quartier des moines et y développent un enseignement pour les jeunes filles, dès 1814. ''Les religieuses résident dans ce bâtiment jusqu’en 1860, année du début de l’Institut agricole. Le propriétaire des bâtiments loue alors pendant 21 ans ses bâtiments pour développer cet Institut. Finalement, l’État rachète les bâtiments.'' Traversant bien des péripéties, ''après avoir été un auditoire, une salle de conférence, la salle des chapitres est devenue le service des études de l’université. Quant au réfectoire et à la cuisine, ils ont été utilisés par les moines, ensuite par les petites sœurs, puis par l’internat''. Un lieu qui semble plus préservé, c’est le cloître. Pourtant, la cour intérieure a été couverte et des laboratoires installés sur place.''

À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en 1946, l’ensemble a été remis en état, avec des vitraux récents. Chacun d’eux représente les armes des abbés qui ont dirigé l’abbaye. Les étudiants et les chercheurs passent encore dans ce cloître. Palais abbatial, quartier des moines, cloître… On en parle encore ! Classés, les bâtiments ont été préservés. Nous sommes tenus d’en assurer la mémoire et la promotion'', souligne Jacques Mignon. Pour compléter l’ensemble, en 1992, ''l’acquisition de l’ancienne ferme de l’abbaye, restée propriété privée, a été faite, puis partiellement transformée au niveau de la grange en un magnifique auditoire de plus de 500 places'', décrit encore Jacques Mignon, qui ajoute : ''Il n’est pas toujours évident d’aménager des laboratoires dans des sites classés. Chaque projet demande de nombreuses années avant d’être finalisé, c’est probablement là l’une des principales contraintes. Toutefois, de la recherche de pointe a été et est encore réalisée dans les caves du XVIIIe siècle. À la surprise des scientifiques venus de l’étranger !''
Afin de disposer de davantage d’espace, un complexe de nouveaux bâtiments a également été construit et inauguré en 2018, à proximité des bâtiments historiques.

Source
Angélique Tasiaux
Journal Dimanche du 27/2/2022
www.cathobel.be
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