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30/1/2023
Rencontre avec l’abbé Stefaan Lecleir, prêtre au Soudan du Sud
Début février, dans quelques jours, le pape François se rendra au Soudan du Sud. L’abbé Stefaan Lecleir, ancien formateur au Séminaire de Namur, est prêtre « fidei donum » dans le diocèse de Yambio, au Soudan du Sud. Cela signifie qu'il a été envoyé par Missio pour servir l'Église locale. Deux projets lui sont confiés : enseigner des cours à l’université et s’occuper d’une paroisse campagnarde.
L’abbé Stefaan Lecleir a été envoyé par Missio à Yambio, au Soudan du Sud, comme prêtre « fidei donum ». Il est prêtre du diocèse d’Anvers. Avant de partir pour l'Afrique, il a travaillé au Séminaire de Namur, où il a été formateur pendant plusieurs années, en enseignant l’Ancien Testament et le cours de Spiritualité, mais, aussi, en étant directeur de la bibliothèque du Séminaire.

« Pendant mon enfance, j’ai vécu quelques années au Rwanda et cela m’avait profondément marqué. J’ai toujours eu la certitude que la mission allait jouer un grand rôle dans ma vie sacerdotale, je l’avais senti lors de mon appel. J’ai d’ailleurs écrit ma thèse sur la mission en Asie. » raconte l’abbé Stefaan Lecleir. En août 2021, il se rend un mois sur place, au Soudan du Sud, pour voir la situation, les défis. Les prêtres envoyés restent attachés à leur diocèse d’origine et y reviennent après plusieurs années passées en mission. On les appelle « prêtres fidei donum » : don de la foi. Pour l’abbé Stefaan, un contrat est alors signé entre l’organisme Missio, l’évêque du lieu, l’évêque d’Anvers et l’abbé lui-même.

Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance en 2011 et connu des années de guerre civile. La région où l’abbé Stefaan Lecleir exerce son ministère est très paisible, mais après une si longue guerre, il y a un manque total d'infrastructures, la corruption règne et une grande partie de la population est analphabète. Ce prêtre belge y a reçu deux missions : enseigner à l’université et aider à faire grandir cette faculté, ainsi que desservir une paroisse située à 40 km du campus.

« La faculté se trouve dans un vieux bâtiment. Pour donner cours, il y a seulement un tableau noir et les étudiants sont assis sur des chaises de jardin ; ils n’ont même pas de table. Des panneaux solaires font fonctionner 1 seul ordinateur. Nous sommes en train de construire une chapelle qui se trouvera au centre de tous les bâtiments » Son nom ? « Nous la consacrerons à sainte Thérèse de Lisieux ! Cette sainte n’est pas encore très connue ici et elle est la patronne de la Mission » explique l’abbé, enthousiaste. Le campus vise à former des jeunes qui pourront ensuite œuvrer au développement du pays.

« Il faut vraiment se rendre compte qu’environ 70% de la population n’est pas alphabétisé - seulement 5% de la population a fait l’école secondaire - et dans mon village, ce chiffre atteint les 85% » explique l’abbé. « J’ai très vite dû apprendre la langue locale, le pazande, car peu de gens parlent anglais. C’est essentiel pour pouvoir célébrer la messe, pour pouvoir communiquer, mais aussi pour bien comprendre leurs confessions. La population est très jeune et les enfants sont nombreux. La pastorale des jeunes et le catéchisme ont un rôle primordial, ainsi que les moments de détente, les jeux. » Dans cette région, il n'y a pas vraiment de problèmes de nourriture ou de santé, mais les structures sont sous-développées : pas d’enseignement car pas d’enseignants, pas de routes, pas de démocratie, etc. Ce n’est pas facile de sortir de la pauvreté : les ONG et l’Eglise aident, mais le gouvernement ne fait rien et la corruption règne… « La vie à la campagne est très simple. La chapelle est faite en bois et en herbes séchées. On circule à vélo et à moto car les chemins sont difficiles. La solidarité y est incroyable : on se bat ensemble pour construire quelque chose et cela crée des liens, on se soutient en cas de difficultés. Le soir on prie ensemble, on récite le chapelet : cela permet de poser ses soucis, de se recentrer. Les adorations rassemblent aussi. La foi fait vraiment partie de leur vie. Les habitants sont doux et bons ; il y a beaucoup de compassion… et de rires ! » poursuit l’abbé.

L’aide des ONG sur place est précieuse, ils aident notamment pour la construction de bâtiments, cependant, pour trouver des enseignants, des éducateurs, ce n’est pas de leur ressort. Les étudiants sont souvent pauvres aussi. Et puis il y a aussi beaucoup de petits frais divers comme une imprimante, des feuilles, des ballons de foot pour les pauses, des livres pour la bibliothèque, etc.
L’« Association Sainte Joséphine Bakhita » a été fondée pour aider le l’abbé Stefaan Lecleir à Yambio. Les étudiants sont pour la plupart issus de familles pauvres et n’ont guère les moyens de payer les frais de scolarité. Nous faisons donc appel à votre générosité. Votre soutien financier sera également utilisé pour construire des salles de classe, meubler la chapelle, acheter des livres, proposer des activités aux jeunes…

Voici le numéro de compte : association Sainte Joséphine Bakhita - BE08 0004 7185 7813

Informations supplémentaires dans le document à télécharger ci-dessous.

Véronique Joos
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