Le premier dimanche du mois d’octobre est depuis plus de 50 ans la journée du rassemblement des pèlerins du diocèse.
Depuis quelques années maintenant, c’est une après-midi de retrouvailles qui permet de nourrir son expérience de pèlerinage, sa foi, son espérance.

Françoise Hamoir, administratrice des Pèlerinages Namurois mais également déléguée épiscopale, a proposé de nous parler de la synthèse du synode diocésain qu’elle a piloté durant plusieurs mois en faisant le lien avec ce qui se vit dans les pèlerinages. Plus de 250 groupes, dont un de 90 hospitaliers, représentant plus de 2000 personnes ont répondu à l’invitation à se mettre en marche.

Six convictions sont revenues de manière significatives :
1. la parole de Dieu doit être au centre de nos communautés ;
2. notre Église doit être fraternelle et conviviale ;
3. les baptisés acteurs, les communautés sujets de l’action pastorale ;
4. coresponsabilité au sein de l’Église : le prêtre est un guide pour nous aider à travailler ensemble ;
5. être une Église qui écoute pleinement dans l’humilité et la simplicité ;
6. l’Église se doit d’être présente au cœur du monde, présente à tous et surtout aux plus fragiles.

Pour Françoise Hamoir, qui était présente au pèlerinage à Lourdes au mois de septembre, toutes ces dimensions sont bel et bien au cœur de ce qui se vit dans les pèlerinages. Et de nous rappeler qu’il faut oser bouger dans nos communautés, les rendre plus participatives pour espérer transmettre le flambeau de la foi.

Pour commencer la célébration eucharistique présidée par Monseigneur Warin, le chanoine Rochette, recteur du sanctuaire et vicaire général, explique l’absence de l’abbé Philippe Goffinet, directeur des Pèlerinages Namurois, retenu dans son village natal pour présider la messe solennelle du 300e anniversaire de l’église d’Izel et dans laquelle il a dit sa première messe en 1973. C’est le nouveau chanoine, François Barbieux, qui prononcera l’homélie,
lui qui a présidé le pèlerinage à Lourdes du mois de juillet. Il nous rappelle qu’il n’est pas toujours facile de vivre en témoin de Dieu dans le monde d’aujourd’hui : « Il en faut de la foi pour traverser les difficultés… La foi, elle se travaille, elle s’arrose, elle se cultive… ». Il nous dit que la foi est forte même si elle nous semble si petite et nous rappelle que Jésus, par sa résurrection a planté de la vie dans la mort. Saint Paul, dans sa lettre à Timothée,
rappelle que la foi est un cadeau, un don de Dieu, mais que nous devons faire grandir notre foi et rendre témoignage en simple serviteur qui ne fait que son devoir, comme la petite Bernadette de Lourdes a fait sa « commission » à l’abbé Peyramale : « je suis chargée de vous le dire… »

Dans son mot d’envoi, Monseigneur Warin évoque l’Église qui est souvent mise à mal, critiquée, ce rafiot qui prend l’eau. Mais l’Église est faite des pauvres pécheurs que nous sommes, elle n’échappe donc pas à nos faiblesses, à notre lâcheté et à nos trahisons. Mais l’Église est aussi présentée comme l’épouse du Christ. Alors, nous pouvons, à l’instar de beaucoup de saints, être critiques envers elle, mais alors avec beaucoup de tendresse et avec le regard de la foi.

Voici déjà la fin de cette après-midi et nous nous quittons en portant dans notre cœur ce vaste programme pour nourrir et entretenir notre foi afin d’oser en témoigner à notre tour.

Bertrand Tavier

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