Jeunes Vie du Diocèse Formations Agenda

 Retour à la liste
13/3/2023
Andy Gilson, peintre de Mgr Warin
Un artiste peintre, on l’imagine face à son chevalet entouré de toiles de tous les formats, de tubes de peinture entamés, de pinceaux… Andy Gilson, 29 ans, bouscule ces idées toutes faites. Et ce n’est pas que par son jeune âge ou encore sa profession. Le peintre est un militaire de carrière de l’armée de terre. Réservé, presque timide, le sergent Andy Gilson vient de débuter le portrait de Mgr Pierre Warin. Une fois terminée, ce sera dans plusieurs mois, la toile trouvera sa place dans la salle des portraits de l’évêché. Nous vous proposons de suivre la réalisation de ce tableau au fil de différentes étapes. Première étape : présentation de l’artiste et ébauche du portrait.
Andy Gilson le reconnaît bien volontiers quand il débute un portrait, il est toujours un peu stressé : « Il y a une attente. Je crains que la personne ne soit déçue… » Et ce portrait-ci est particulier. Cela ne tient pas à la personnalité qui va naître sous ses pinceaux mais à la taille de la toile : 1m30 x 0,90m. Une première donc pour Andy Gilson.
Cette toile vierge en fibres de lin est posée chez lui, à Amay, contre un des murs du séjour. D’ici quelques jours, elle se retrouvera sur le chevalet pour être enduite de gesso, un produit permettant à la peinture d’accrocher. Les excès seront ensuite poncés et le support sera ainsi parfaitement lisse pour laisser la place à l’artiste et à son talent.

Mise au carreau
C’est le week-end que l’artiste peint, « de longues sessions » comme il dit. Il peut s’y consacrer jusqu’à 6 heures par jour. Pour ces premières étapes comme pour les suivantes, pas question pour Andy Gilson de s’isoler dans une pièce. Il entre dans sa bulle : « Je suis concentré, focalisé sur ce que je fais. » Par contre, il a besoin de sentir la vie qui se poursuit autour de lui : sa compagne qui cuisine, la télévision qui fonctionne…
Une belle aventure qui a débuté par une séance… photos. Autre cliché qui s’effondre ! Non le modèle ne pose plus pendant d’interminables heures. « C’est impossible de rester aussi longtemps immobile » explique, tout sourire, Andy. Alors, Mgr Warin a posé mais pour André Dubuisson, photographe professionnel. En confiance, très détendu, l’évêque a posé debout et assis. Et quelques clichés plus tard, il ne restait qu’à procéder au choix.
Avant d’apprivoiser la toile, l’ordinateur est le précieux allié de ce jeune artiste 2.0. Une fois en possession de la photo, il a réalisé la mise au carreau. Une technique très ancienne connue de tous les amoureux du dessin. Un quadrillage est réalisé ici sur la photo comme sur le papier dessin étape intermédiaire avant la toile. Grâce à ce subtil jeu de lignes horizontales comme verticales, il est possible de reproduire plus aisément le modèle voire de l’agrandir ou de le réduire. Le peintre a déjà reproduit sur papier dessin le visage et les mains. Andy : « C’est ce que je préfère. Pour les habits, on peut se permettre d’être moins précis. » Et le résultat est pour le moins convaincant. Il s’agit donc ensuite de reproduire cette mise au carreau en passant, cette fois, de la feuille de dessin vers la toile. C’est au crayon que les traits sont dessinés. Après, il utilisera la peinture à l’huile.

Militaire, sportif…
Originaire de Dinant, Andy Gilson a étudié le dessin, à Namur, à l’IATA. Il en garde de chouettes souvenirs comme cette liberté face à la création, aux techniques à utiliser… Liberté dans le choix des techniques qui pouvait, malgré les mises en garde des enseignants, pour les plus obstinés, aller jusqu’à l’échec ! Mais on a coutume de dire que l’on apprend toujours de ses erreurs…
Lors d’un travail de fin d’études, il s’agissait d’une valorisation de la salle paroissiale de Grand-Leez, Andy a fait connaissance avec l’abbé Karuhije. Le prêtre a été enchanté par le travail proposé et l’aventure s’est poursuivie pendant les vacances.
Par la suite, il a signé ses premiers portraits, participé à des expositions… Sa vie professionnelle a aussi pris un tournant, Andy Gilson a rejoint le Bataillon du 4e Génie à Amay. Il fait partie de la CBRN, Compagnie spécialisée dans la protection contre l’utilisation des produits chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires. Ce grand sportif, il ne se passe pas un jour sans qu’il fasse de la course à pied, de l’escalade, du vélo voire de la musculation, est aussi passionné par l’art. Il a eu un véritable coup de cœur, en visitant, à Rome, l’espace dédié au Caravage, le maître du clair-obscur.
Avant de se lancer dans la réalisation des tableaux de Mgr Warin et de Mgr Vancottem (ce sera pour un peu plus tard), Andy Gilson a parcouru la salle des portraits de l’évêché de Namur. Comme tous ceux qui ont déjà eu l’occasion de s’y arrêter - notamment à l’occasion lors de Journées du patrimoine – il a été surpris par cette salle des portraits. Sur les longs et hauts murs de cette pièce courent des toiles qui représentent les évêques qui se sont succédés à la tête du diocèse. Le dernier portrait officiel est celui de Mgr Léonard. Avec les portraits de Mgr Warin et de Mgr Vancottem, l’histoire du diocèse continue de s’inscrire aussi au fil des tableaux.

Christine Bolinne
Translate in English - Nederlands - Deutsch


 Les évêques
 Les prêtres
 Les diacres
 Les laïcs
 La vie consacrée
 Communautés nouvelles et mouvements nouveaux
 L’administration diocésaine
 La Justice ecclésiastique
 Carte du diocèse