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15/10/2019
Michaël Jean ordonné à Tamines: ''J'ai besoin d'être diacre en dehors du bâtiment église''
Michaël Jean rejoindra, tout prochainement la famille des diacres du diocèse. A 43 ans, ce père de famille, enseignant, sportif, passionné de tout ce qui est high tech est très investi dans l'Eglise notamment au niveau des jeunes. ''C'est la grâce baptismale qui fait déjà beaucoup. Je suis maintenant impatient de découvrir le mystère du diaconat.'' Michaël Jean sera ordonné, le dimanche 27 octobre, à Tamines. ''J'ai invité 500 personnes, toutes ne viendront pas, c'est déjà une manière de faire de l'évangélisation.''
C'est en famille que la décision a été prise. Et c'est toujours en famille - mais aussi avec les amis - que Michaël Jean vivra son ordination diaconale. Le diaconat implique l'assentiment de l'épouse et, s'il y en a, des enfants. Pauline rencontrée, à Toronto, lors des JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse) était persuadée depuis bien longtemps que son époux ferait un bon diacre. Elle lui avait même soufflé l'idée... Ses deux enfants Nathanaël, 11 ans et Abigaëlle, 9 ans lui apportent également leur soutien. Sa mission de diacre, ce papa l'exercera d'abord en famille, au milieu des siens mais encore sur le lieu de son travail et en paroisse.
Il y a quatre ans, Michaël Jean était en séjour, à Lourdes, avec sa famille. Un véritable temps épanouissement pour tous avec, au cœur de la cité mariale, des activités spécialement dédiées aux enfants. Alors que la famille partageait un repas avec l'abbé Sabwé, ce dernier s'est adressé au papa: ''Tu n'as jamais pensé à devenir diacre?'' Michaël Jean est surpris. Et lorsqu'il entame un travail de discernement, l'équipe qui l'accompagne craint qu'il ne puisse faire face à l'autorité, gérer une liberté qui lui est si chère. Michaël se lance dans l’aventure du diaconat et débute sa formation.

Si les jeunes pouvaient rencontrer le Christ
Les journées du quadragénaire sont bien remplies. Michaël Jean est enseignant au Centre Asty Moulin. Il fait partie de l’équipe du DASPA (Dispositif d'Accueil et de Scolarisation des étudiants Primo-Arrivants). La priorité étant, à travers une classe-passerelle, d'enseigner aux 12-18 ans, le français, les mathématiques... avant leur intégration dans un cursus scolaire traditionnel. De beaux moments avec ces jeunes. ''Ils sont quasi tous musulmans. Je leur présente la religion catholique, je ne leur demande pas de changer de religion.'' Investissement encore dans la pastorale des jeunes et un constat: ''Je suis vieux par rapport à eux!'' Michaël Jean veut être crédible vis-à-vis de ses interlocuteurs. Il prendra ainsi tout particulièrement en charge des adolescents qui, durant cinq années, ont été familiarisés, à travers la catéchèse, à la vie de l’Eglise. Le souci de Michaël comme celui d’autres: que tout ne s’arrête pas à l’issue de la confirmation. ''Mon souhait est que les jeunes rencontrent le Christ'' souligne-t-il.
Avant d’enseigner, il a été éducateur dans ce même établissement namurois. ''Comme chrétien, je voulais faire quelque chose avec les jeunes.'' Ce quelque chose a un nom: il fait de la pastorale. Autour du cou, il porte une simple croix en bois, la croix de Tibériade. Sa vie, sa façon d’être sont des témoignages pour ces étudiants. Michaël Jean est souriant et ce sourire sait les séduire. ''Comme je portais la croix et que je connaissais le Notre Père, ils n'arrêtaient pas de dire que j’étais un grand chrétien….''

Découverte d'un Dieu d'amour
Originaire de l'île Maurice, Michaël est élevé par une maman catholique et très pratiquante. Il est baigné dans la religion depuis son plus jeune âge. Avec sa maman, durant plusieurs années, il participe au pèlerinage Beauraing-Banneux avec une étape à Rochefort. ''J’ai découvert une Eglise jeune, un Dieu d’amour qui ne correspondait pas à l'image d'un Dieu sévère que j'avais avec l’Ancien Testament.'' Il passera une année, à Bruxelles, chez les Assomptionnistes et suivra des cours à l'IET. Au retour des JMJ de Rome, le groupe décide de terminer son pèlerinage par un temps de prière à la chapelle de la communauté Maranatha. Tous s'installent dans le chœur et lorsque le prêtre responsable de la communauté lui demande s'il n'a jamais pensé à devenir frère, il répond: ''Oui, il y a 5 minutes!'' Lors d'un week-end à Banneux où cette communauté est installée, Michaël est frappé par une image qui lui vient à l'esprit, celle de deux chemins: un qui conduit vers le mariage, l’autre vers l’ordination. ''Aucun de ces chemins n’était fermé, je me suis senti à l’aise.''
A quelques jours de son ordination, Michaël Jean n'a pas une idée précise de ce que sera son ministère. Son impatience est doublée de curiosité: ''On me dit, tu verras quand tu seras diacre, tu pourras faire beaucoup de choses. Mais, j'en fais déjà beaucoup, ce que je voudrais précisément, c'est en faire moins... J'ai l'impression qu'il y a autant de manières d'être diacre que de diacres. Je sais aussi que je n’ai jamais cherché de titre. Je suis croyant, pratiquant, je représente l’Eglise. J’ai besoin d’être diacre en dehors de l’église, du bâtiment.''
Christine Bolinne
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