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29/3/2021
Prier pendant le Carême
Pour méditer pendant le Carême, voici des beaux textes à lire, à découvrir, à savourer. Chaque semaine, de nouveaux textes seront ajoutés.
Texte n°18 : Un instrument de paix

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l'amour.
Là où est l'offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l'union.
Là où est l'erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l'espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu'à consoler,
à être compris qu'à comprendre,
à être aimé qu'à aimer.
Car c'est en se donnant qu'on reçoit,
c'est en s'oubliant qu'on se retrouve,
c'est en pardonnant qu'on est pardonné,
c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie.''

Saint François d'Assise

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Texte n°17 : Etre jeune, un état d'esprit

La jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, un effet de la volonté une qualité de l’imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort.

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.

Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme. Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.

Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille. Il demande comme l’enfant insatiable. Et après ? Il défie les événements et trouve la joie au jeu de la vie.

Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute.
Aussi jeune que votre confiance en vous-mêmes.
Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.

Vous resterez jeune tant que vous serez réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini.

Si un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.

Gal Mac Arthur, 1945

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Texte n°16 : La vie

La vie est une chance, saisis-la.
La vie est beauté, admire-la.
La vie est béatitude, savoure-la.
La vie est un rêve, fais-en une réalité.
La vie est un défi, fais-lui face.
La vie est un devoir, accomplis-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, prends-en soin.
La vie est une richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
La vie est un mystère, perce-le.
La vie est promesse, remplis-la.
La vie est tristesse, surmonte-la.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, prends-la à bras-le-corps.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est bonheur, mérite-le.
La vie est la vie, défends-la.

Mère Teresa

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Texte n°15 : La prière scoute

Seigneur Jésus,
Apprenez-nous
A être généreux
A vous servir comme vous le méritez
A donner sans compter
A combattre sans souci des blessures
A travailler sans chercher le repos
A nous dépenser sans attendre
D'autre récompense que celle de savoir
Que nous faisons votre sainte volonté.

Saint Ignace

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Texte n°14 : La beauté humaine

La Beauté humaine c'est de s'accepter enfin tel qu'on est.
Ne plus vivre dans les rêves ou les illusions, dans la colère ou la tristesse,
ne plus rien avoir à prouver, ne plus avoir besoin de fuir ; avoir le droit d'être soi-même.
C'est alors qu'on se découvre aimés de Dieu,
précieux à ses yeux.
Peut-être n'est-on pas appelés à faire de grandes choses de sa vie, à briller comme un soleil, mais on est appelés à aimer et à s'aimer.
Chacun où on en est,comme on est, avec ses fragilités, ses handicaps.
On est appelé à accueillir et aimer et à communiquer ainsi la vie.

L'Arche

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Texte n°13 : Le printemps ne savait pas

C'était en mars 2020...
Les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir.
Mais le printemps ne savait pas, et les fleurs ont commencé à fleurir, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les hirondelles allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait plus tôt.
C'était en mars 2020 ...
Les jeunes devaient étudier en ligne, et trouver des occupations à la maison, les gens ne pouvaient plus faire de shopping, ni aller chez le coiffeur. Bientôt il n'y aurait plus de place dans les hôpitaux, et les gens continuaient de tomber malades.
Mais le printemps ne savait pas, le temps d'aller au jardin arrivait, l'herbe verdissait.
C'était en mars 2020 ...
Les gens ont été mis en confinement, pour protéger les grands-parents, familles et enfants. Plus de réunions ni repas, de fête en famille. La peur est devenue réelle et les jours se ressemblaient.
Mais le printemps ne savait pas, les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri, les feuilles ont poussé.
Les gens ont commencé à lire, jouer en famille, chantaient sur le balcon en invitant les voisins à faire de même, ils ont appris une nouvelle langue, être solidaires et se sont concentrés sur d'autres valeurs.
Les gens ont réalisé l’importance de la santé, la souffrance, de ce monde qui s'était arrêté, de l’économie qui a dégringolé.
Mais le printemps ne savait pas, les fleurs ont laissé leur place aux fruits, les oiseaux ont fait leur nid, les hirondelles étaient arrivées.

Puis le jour de la libération est arrivé, les gens l'ont appris à la télé, le virus avait perdu, les gens sont descendus dans la rue, chantaient, pleuraient, embrassaient leurs voisins, sans masques ni gants.

Et c'est là que l'été est arrivé, parce que le printemps ne savait pas. Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la peur et la mort. Parce que le printemps ne savait pas, il a appris aux gens le pouvoir de la vie.

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Texte n°12 : Passer par le désert

Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la Grâce de Dieu ; c’est là qu’on se vide, qu’on chasse de soi tout ce qui n’est pas Dieu et qu’on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul.

C’est indispensable… C’est un temps de grâce, c’est une période par laquelle toute âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer. Il lui faut ce silence, ce recueillement, cet oubli de tout le créé, au milieu desquels Dieu établit son règne et forme en elle l’esprit intérieur.

Si cette vie intérieure est nulle, il y aura beau avoir du zèle, de bonnes intentions, beaucoup de travail, les fruits sont nuls : c’est une source qui voudrait donner de la sainteté aux autres, mais qui ne peut, ne l’ayant pas : on ne donne que ce qu’on a et c’est dans la solitude, dans cette vie, seul avec Dieu seul, dans ce recueillement profond de l’âme qui oublie tout le créé pour vivre seule en union avec Dieu, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à Lui.

Notre Seigneur n’en n’avait pas besoin mais il a voulu nous donner l’exemple. Rendez à Dieu ce qui est à Dieu.

Méditation du Bienheureux Charles de Foucauld

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Texte n°11 : La présence divine ressentie au travers du silence

Tout là-haut, tout là-haut, loin de la route sûre,
Des fermes, des vallons, par delà les coteaux,
Par delà les forêts, les tapis de verdure,
Loin des derniers gazons foulés par les troupeaux,

On rencontre un lac sombre encaissé dans l'abîme
Que forment quelques pics désolés et neigeux ;
L'eau, nuit et jour, y dort dans un repos sublime,
Et n'interrompt jamais son silence orageux.

Dans ce morne désert, à l'oreille incertaine
Arrivent par moments des bruits faibles et longs,
Et des échos plus morts que la cloche lointaine
D'une vache qui paît aux penchants des vallons.

Sur ces monts où le vent efface tout vestige,
Ces glaciers pailletés qu'allume le soleil,
Sur ces rochers altiers où guette le vertige,
Dans ce lac où le soir mire son teint vermeil,

Sous mes pieds, sur ma tête et partout, le silence,
Le silence qui fait qu'on voudrait se sauver,
Le silence éternel et la montagne immense,
Car l'air est immobile et tout semble rêver.

On dirait que le ciel, en cette solitude,
Se contemple dans l'onde, et que ces monts, là-bas,
Écoutent, recueillis, dans leur grave attitude,
Un mystère divin que l'homme n'entend pas.

Et lorsque par hasard une nuée errante
Assombrit dans son vol le lac silencieux,
On croirait voir la robe ou l'ombre transparente
D'un esprit qui voyage et passe dans les cieux.

Charles Beaudelaire


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Texte n°10 : Prière d'un pénitent à Sainte Marie Madeleine

Sainte Marie Madeleine, toi qui as obtenu le pardon de Jésus pour tous tes péchés, toi qui l’as assisté jusqu’à son dernier soupir au pied de la croix, toi qui, la première, as été témoin de sa résurrection et de la première annonce de la joie pascale, je te supplie d’entendre ma prière. Intercède pour moi auprès de notre Seigneur Jésus Christ afin qu’il m’accorde son pardon pour tous mes péchés, pour mes doutes, pour mon manque de bonté et de charité envers mes proches et tous ceux que j’approche, et pour toutes mes erreurs commises volontairement ou involontairement. Maintenant que tu es près de Jésus, ne m’abandonne pas dans ma détresse. Fais que le Seigneur m’accorde l’absolution, qu’il me permette de retrouver la sérénité, la paix du cœur, de l’âme et de l’esprit. Amen.

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Texte n°9 : Un texte à méditer en chemin

Seigneur Jésus, toi qui as fait un si long déplacement d’auprès du Père pour venir planter ta tente parmi nous ; toi qui es né au hasard d’un voyage, et as couru toutes les routes, celle de l’exil, celle des pèlerinages, celle de la prédication : tire-moi de mon égoïsme et de mon confort, fais de moi un pèlerin.
Seigneur Jésus, toi qui as pris si souvent le chemin de la montagne, pour trouver le silence, retrouver le Père ; pour enseigner tes apôtres, et faire retour au Père, attire-moi vers en haut, fais de moi un pèlerin de la montagne.
À l’exemple de saint Bernard, j’ai à écouter ta parole, j’ai à me laisser ébranler par ton amour ; sans cesse tenté de vivre tranquille, tu me demandes de risquer ma vie, comme Abraham, dans un acte de foi ; sans cesse tenté de m’installer, tu me demandes de marcher en espérance vers toi, le plus haut sommet, dans la gloire du Père. Créé par amour, pour aimer, fais, Seigneur, que je marche, que je monte, par les sommets vers toi, avec toute ma vie, avec tous mes frères, avec toute la création, dans l’audace et l’adoration. Amen.

Gratien Volluz, chanoine au Grand-Saint-Bernard (1929-1966)

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Texte n°8 : Petite consécration à Marie

O ma Souveraine, ô ma Mère!
je m'offre tout à vous;
et pour vous prouver mon dévouement,
je vous consacre aujourd'hui mes yeux,
mes oreilles,
ma bouche,
mon cœur,
mes mains et
tout moi-même ;
puisque je vous appartiens,
ô ma bonne Mère,
gardez-moi,
défendez-moi et utilisez-moi comme votre bien
et votre propriété.
Amen.

Père Niccolo Zucchi (1586-1670)

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Texte n°7 : Dans le silence de ce jour naissant...

Seigneur, dans le silence de ce jour naissant,
Je viens Te demander la paix, la sagesse, la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde avec des yeux tout remplis d’amour ;
Être patient, compréhensif, doux et sage ;
Voir au-delà des apparences Tes enfants comme Tu les vois Toi-même, et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Ferme mes oreilles à toute calomnie ;
Garde ma langue de toute malveillance ;
Que seules les pensées qui bénissent demeurent en mon esprit ;
Que je sois si bienveillant et si joyeux que tous ceux qui m’approchent sentent Ta Présence.
Revêts-moi de Ta Beauté, Seigneur, et qu’au long de ce jour je Te révèle.

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582)

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Texte n°6 : Les « Petites béatitudes » de Joseph Folliet

Bienheureux ceux qui savent rire d’eux-mêmes : Ils n’ont pas fini de s’amuser.

Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d’une taupinière : il leur sera épargné bien des tracas.

Bienheureux ceux qui sont capables de se reposer et de dormir sans chercher d’excuses : ils deviendront sages.

Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter : ils en apprendront des choses nouvelles.

Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre au sérieux : ils seront appréciés de leur entourage.

Heureux êtes-vous si vous savez regarder sérieusement les petites choses et paisiblement les choses sérieuses : vous irez loin dans la vie.

Heureux êtes-vous si vous savez admirer un sourire et oublier une grimace : votre route sera ensoleillée.

Heureux êtes-vous si vous êtes capables de toujours interpréter avec bienveillance les attitudes d’autrui même si les apparences sont contraires : vous passerez pour des naïfs, mais la charité est à ce prix.

Bienheureux ceux qui pensent avant d’agir et qui prient avant de penser : ils éviteront bien des bêtises.

Heureux êtes-vous si vous savez vous taire et sourire même lorsque on vous coupe la parole, lorsque on vous contredit ou qu’on vous marche sur les pieds : l’Évangile commence à pénétrer votre cœur.

Bienheureux surtout vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez : vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvé la véritable sagesse.

Joseph Folliet (1903-1972)

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Texte n° 5 : prière à Saint Joseph

Je vous salue Joseph

Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé.
Le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux.
Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse est béni.
Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours et daignez nous secourir à l’heure de notre mort.

Amen.

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Texte n°4 : Quand je ne pense qu'à moi...

Seigneur,
Quand je suis affamé, quand j'ai faim, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix de quelqu'un d'autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Mère Teresa


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Texte n° 3 : Frappez et on vous ouvrira

En priant, nous n’avons pas à nous inquiéter de manifester nos désirs ou nos besoins à Dieu qui connaît tout. Pourtant la prière est nécessaire à l’homme pour obtenir une grâce de Dieu : la prière à Dieu nous rend elle-même familiers de Dieu, puisque notre âme s’y élève vers lui, s’entretient affectueusement avec lui et l’adore en esprit et en vérité. Cette intimité acquise en priant incite l’homme à se remettre en prière avec confiance. C’est pourquoi il est dit dans le psaume : j’ai crié, c’est à dire j’ai prié avec confiance, parce que tu m’as exaucé, mon Dieu (16,6).
Reçu dans l’intimité de Dieu par une première prière, le psalmiste prie ensuite avec une confiance accrue. Ainsi dans la prière à Dieu, l’assiduité et l’insistance dans la demande n’est pas importune, mais bien plutôt agréée de Dieu ; car il faut toujours prier, dit l’Évangile, et ne jamais se lasser (Luc 18,1) ; et ailleurs le Seigneur nous invite à demander : Demandez et vous recevrez, dit-il, frappez et l’on vous ouvrira.

Saint Thomas d’Aquin


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Texte n° 2 : le décalogue de la sérénité de St Jean XXIII

À méditer... chaque jour !
1 - Rien qu'aujourd'hui, j'essaierai de vivre ma journée sans chercher à résoudre le problème de toute ma vie.
2 - Rien qu'aujourd'hui, je prendrai le plus grand soin de me comporter et d'agir de manière courtoise ; je ne critiquerai personne, je ne prétendrai corriger ou régenter qui que ce soit, excepté moi-même.
3 - Rien qu'aujourd'hui, je serai heureux sur la certitude d'avoir été créé pour le bonheur, non seulement dans l'autre monde mais également dans celui-ci.
4 - Rien qu'aujourd'hui, je consacrerai dix minutes à une bonne lecture en me rappelant que, comme la nourriture est nécessaire à la vie du corps, de même la bonne lecture est nécessaire à la vie de l'âme.
5 - Rien qu'aujourd'hui, je ferai une bonne action et n'en parlerai à personne.
6 - Rien qu'aujourd'hui, j'accomplirai au moins une chose que je n'ai pas envie de faire, et si on m'offense je ne le manifesterai pas.
7 - Rien qu'aujourd'hui, je me plierai aux circonstances, sans prétendre que celles-ci cèdent à tous mes désirs.
8 - Rien qu'aujourd'hui, j'établirai un programme détaillé de ma journée. Je ne m'en acquitterai peut-être pas entièrement, mais je le rédigerai. Et je me garderai de deux calamités : la hâte et l'indécision.
9 - Rien qu'aujourd'hui, je croirai fermement - même si les circonstances attestent le contraire - que la Providence de Dieu s'occupe de moi comme si rien d'autre n'existait au monde.
10 - Rien qu'aujourd'hui, je n'aurai aucune crainte. Et tout particulièrement je n'aurai pas peur d'apprécier ce qui est beau et de croire à la bonté.
Je suis en mesure de faire le bien pendant douze heures, ce qui ne saurait me décourager, comme si je me croyais obligé de le faire toute ma vie durant.

Pape Jean XXIII

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Texte n° 1 : J'avais demandé...

J’avais demandé à Dieu la force pour atteindre le succès ;
il m’a rendu faible, afin que j’apprenne humblement à obéir.

J’avais demandé la santé, pour faire de grandes choses ;
il m’a donné l’infirmité pour que je fasse des choses meilleures.

J’avais demandé la richesse, pour que je puisse être heureux ;
il m’a donné la pauvreté, pour que je puisse être sage.

J’avais demandé le pouvoir, pour être apprécié des hommes ;
il m’a donné la faiblesse, afin que j’éprouve le besoin de Dieu.

J’avais demandé un compagnon, afin de ne pas vivre seul ;
il m’a donné un cœur, afin que je puisse aimer tous mes frères.

J’avais demandé des choses qui puissent réjouir ma vie ;
j’ai reçu la vie, afin que je puisse me réjouir de toute chose.

Je n’ai rien eu de ce que j’avais demandé, mais j’ai reçu tout ce que j’avais espéré.

Presque en dépit de moi-même, mes prières informulées ont été exaucées.

Je suis parmi les hommes, le plus richement comblé.

Texte composé par un soldat Sudiste lors de la guerre de Sécession (1861-1865)

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Message du pape François pour ce Carême 2021 :

Dans ce temps de conversion conduisant aux célébrations pascales, «nous renouvelons notre foi, nous puisons « l’eau vive » de l’espérance et nous recevons le cœur ouvert l’amour de Dieu qui fait de nous des frères et des sœurs dans le Christ», constate d’emblée le Souverain pontife, articulant sa méditation en trois points. «L’itinéraire du Carême, comme l’itinéraire chrétien, est déjà entièrement placé sous la lumière de la résurrection, qui inspire les sentiments, les attitudes ainsi que les choix de ceux qui veulent suivre le Christ», a-t-il ajouté, considérant le jeûne, la prière et l’aumône comme «conditions et expressions de notre conversion».

La foi appelle à devenir témoins
En effet, le chemin de la pauvreté et du manque (le jeûne), le regard et les gestes d’amour vers l’homme blessé (l’aumône), et le dialogue filial avec le Père (la prière), permettent, selon le Pape, «d’incarner une foi sincère, une vivante espérance et une charité active». La foi, tout d’abord, nous appelle «à accueillir la Vérité et à en devenir des témoins», devant Dieu et les hommes. Pendant ce temps du Carême, estime l’évêque de Rome, recevoir et vivre la Vérité manifestée dans le Christ c’est avant tout se laisser toucher par la Parole de Dieu et qui nous est transmise, de générations en générations, par l’Église. Et le Pape d’insister sur «cette Vérité», qui n’est pas «une construction de l’esprit qui serait réservée à quelques intelligences supérieures ou séparées». Elle est plutôt «un message que l’on reçoit et que l’on peut comprendre grâce à l’intelligence du cœur ouvert à la grandeur de Dieu.»

Jeûner libère du trop-plein
Le jeûne par exemple, vécu comme expérience du manque, conduit «dans la simplicité du cœur à redécouvrir le don de Dieu et à comprendre notre réalité de créatures à son image», relève le Successeur de Pierre. En faisant l’expérience d’une pauvreté consentie, ceux qui jeûnent deviennent donc «pauvres avec les pauvres» et ils «amassent» la richesse de l’amour reçu et partagé. Jeûner consiste par ailleurs «à libérer notre existence de tout ce qui l’encombre, même de ce trop-plein d’informations, vraies ou fausses, et de produits de consommation pour ouvrir la porte de notre cœur à celui qui vient jusqu’à nous, pauvre de tout mais « plein de grâce et de vérité» (Jn 1, 14): le Fils du Dieu Sauveur», a poursuivi le Primat d’Italie.

Pour une espérance vive
Le Saint-Père s’est ensuite arrêté sur l’espérance, comme «eau vive». «Espérer, avec le Christ et grâce à lui, c’est croire que l’Histoire n’est pas fermée sur nos erreurs, nos violences, nos injustices et sur le péché qui crucifie l’Amour», a relevé l’évêque de Rome inscrivant cette vertu dans «le contexte d’inquiétude» actuel. «Où tout apparaît fragile et incertain, parler d’espérance pourra sembler provocateur», assure le Pape, mais le temps du Carême est un temps «pour tourner de nouveau le regard vers la patience de Dieu qui continue de prendre soin de sa Création, alors même que nous l’avons souvent maltraitée (cf. Laudato si’, nn. 32, 33, 43, 44)». Ainsi en recevant le pardon, dans le sacrement qui est au cœur de notre démarche de conversion, nous devenons, à notre tour, des acteurs du pardon, a-t-il ajouté. L’espérance ne s’atteint que dans le recueillement et la prière silencieuse, a détaillé le Pape, car «elle nous est donnée comme une inspiration et une lumière intérieure qui éclaire les défis et les choix de notre mission». «Voilà pourquoi, il est déterminant de se retirer pour prier (cf. Mt 6, 6) et rejoindre, dans le secret, le Père de toute tendresse», en déduit le Souverain pontife à propos de ce «Carême d’espérance».

La charité, ultime expression de foi et d’espérance

Enfin, la charité, «quand nous la vivons à la manière du Christ, dans l’attention et la compassion à l’égard de chacun», est «la plus haute expression de notre foi et de notre espérance», remarque le Saint-Père. Car «la charité se réjouit de voir grandir l’autre. C’est la raison pour laquelle elle souffre quand l’autre est en souffrance : seul, malade, sans abri, méprisé, dans le besoin… La charité est l’élan du cœur qui nous fait sortir de nous-mêmes et qui crée le lien du partage et de la communion.» La charité est aussi don, souligne le Successeur de Pierre, «elle donne sens à notre vie». «Grâce à elle, nous considérons celui qui est dans le manque comme un membre de notre propre famille, comme un ami, comme un frère. Le peu, quand il est partagé avec amour, ne s’épuise jamais mais devient une réserve de vie et de bonheur. Ainsi en est-il de notre aumône, modeste ou grande, que nous offrons dans la joie et dans la simplicité», a ajouté le Pape.

L’aumône et la confiance
Vivre un Carême de charité, c’est donc prendre soin de ceux qui se trouvent dans des conditions de souffrance, de solitude ou d’angoisse à cause de la pandémie de la Covid-19, recommande le Saint-Père, invitant à offrir «avec notre aumône un message de confiance», et «à faire sentir à l’autre que Dieu l’aime comme son propre enfant».

Et le Pape de conclure son message 2021 par cette exhortation : «Chers frères et sœurs, chaque étape de la vie est un temps pour croire, espérer et aimer. Que cet appel à vivre le Carême comme un chemin de conversion, de prière et de partage, nous aide à revisiter, dans notre mémoire communautaire et personnelle, la foi qui vient du Christ vivant, l’espérance qui est dans le souffle de l’Esprit et l’amour dont la source inépuisable est le cœur miséricordieux du Père.»

Source : Vatican News
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