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23/4/2019
De l'émotion lors de la fermeture définitive de l'église Saint-Symphorien de Jambes
Des applaudissements... Le dernier hommage à une ''vieille dame'' bien malade. Des larmes aussi. Des larmes que l'abbé Francisco Alga Velez a eu bien du mal à retenir. Vendredi, à l'issue de l'office de la Passion, l'église Saint-Symphorien de Jambes a fermé ses portes. Définitivement. Ce dimanche, le 28 avril, les paroissiens ont rendez-vous dans leur nouvelle église Saint-Symphorien.
C'est dans une église Saint-Symphorien complètement dépouillée que les paroissiens se sont retrouvés. C'est dans une église Saint-Symphorien complètement dépouillée que les paroissiens se sont retrouvés.

C'est dans une église Saint-Symphorien complètement dépouillée que les paroissiens se sont retrouvés.

Ensemble, ils ont vécu le dernier office, celui de la Passion. Ensemble, ils ont vécu le dernier office, celui de la Passion.

Ensemble, ils ont vécu le dernier office, celui de la Passion.

Lorsqu'ils ont vénéré la croix ou encore en allant communier, les paroissiens n'ont pu s'empêcher de lancer un regard bien triste à leur église. Lorsqu'ils ont vénéré la croix ou encore en allant communier, les paroissiens n'ont pu s'empêcher de lancer un regard bien triste à leur église.

Lorsqu'ils ont vénéré la croix ou encore en allant communier, les paroissiens n'ont pu s'empêcher de lancer un regard bien triste à leur église.

L'office de la Passion terminé, les prêtres quittent ''leur'' église. L'office de la Passion terminé, les prêtres quittent ''leur'' église.

L'office de la Passion terminé, les prêtres quittent ''leur'' église.

Tel le capitaine dernier à quitter son navire, l'abbé Francisco Algaba Velez, reste seul quelques instants dans l'édifice. Tel le capitaine dernier à quitter son navire, l'abbé Francisco Algaba Velez, reste seul quelques instants dans l'édifice.

Tel le capitaine dernier à quitter son navire, l'abbé Francisco Algaba Velez, reste seul quelques instants dans l'édifice.

Avant de fermer les portes... Avant de fermer les portes...

Avant de fermer les portes...

... sous les yeux des paroissiens rassemblés sur le parvis. ... sous les yeux des paroissiens rassemblés sur le parvis.

... sous les yeux des paroissiens rassemblés sur le parvis.

Les portes sont refermées lentement... Les portes sont refermées lentement...

Les portes sont refermées lentement...

... définitivement. ... définitivement.

... définitivement.

Laurence se souviendra longtemps de ses 50 ans... Laurence se souviendra longtemps de ses 50 ans...

Laurence se souviendra longtemps de ses 50 ans...

Laurence et Christine, les deux premières acolytes ''filles de la paroise. Laurence et Christine, les deux premières acolytes ''filles de la paroise.

Laurence et Christine, les deux premières acolytes ''filles de la paroise.

Les paroissiens de Jambes savaient que ce jour allait bien finir par arriver. Ce jour où leur église Saint-Symphorien allait définitivement fermer ses portes. Cela s'est passé vendredi dernier, Vendredi saint, à l'issue de l'office de la Passion.
Durant toute la journée, ceux qui ont vécu un moment heureux, un moment triste dans cette église étaient là pour une ultime visite, une dernière prière. Comme ce couple qui a voulu refaire, main dans la main, le chemin parcouru à l'intérieur de cette église, un beau jour du début des années 50 lors de leur mariage. Ce 17 avril 2019, ils sont entrés dans l'église avant de se diriger vers le maître-autel, où ils ont échangé un regard avant de s'embrasser. Un souvenir que l'abbé Francisco Algaba Velez, curé de la paroisse, n'est pas prêt d'oublier. Les moments comme celui-là ont été nombreux. Même des personnes qui ont quitté Jambes voici bien des années sont revenues dans ''leur'' église. Et pour raviver les souvenirs encore, des photos en noir et blanc, gondolées par le poids des années étaient présentées.
Une église construite dans les années 30, en béton et qui devrait être démolie. Elle avait trouvé sa place à quelques pas du pont de Jambes, au cœur de la cité des Masuis et des Cotelis. Une église construite en retrait de la circulation, entourée par les habitations, les commerces. Son long parvis aura été le théâtre de bien des rencontres, de discussions aussi.
Au fil des années, la structure faite de poutres métalliques et de béton s'est dégradée au point de devenir dangereuse. A plusieurs endroits du plafond, la charpente est visible, résultat de la chute de longs morceaux de plâtras. Les poutres sont tout aussi malades. Elles sont rouillées... Saint-Symphorien ne pouvait être sauvée. Grâce à la communauté Famille Myriam Beth'Léhem qui a fait don de sa chapelle, la chapelle des Oblats et à la Ville de Namur qui s'est chargée des travaux, les Jambois retrouveront une église. Saint-Symphorien pourra renaître dans l'avenue Materne, à deux pas du passage à niveau. Ce sera le dimanche 28 avril prochain, à 10h30 avec la bénédiction du nouveau lieu de culte.

Des plaies du sol au plafond
Plus possible d'ignorer que les lieux allaient fermer. Le chemin de croix a été enlevé des murs pour être réinstallé dans le nouveau lieu. Tout comme les croix. Les cloches avaient déjà été déménagées. Déménagement encore du baptistère qui occupe tant de place dans le cœur des habitués des lieux. Comme l'orgue aussi remplacé pour cet office si particulier par un piano.
C'est dans une église où il ne restait que les tristes murs de béton dépouillés que l'office de la Passion a ainsi eu lieu.
Les Jambois étaient toujours là pour encadrer leurs prêtres. Des prêtres émus bien sûr. Comment pouvait-il en être autrement? Cela fait près de 10 ans qu'ils sont dans l'incertitude, confrontés à un véritable ascenseur émotionnel. Les travaux à la chapelle des Oblats ont été longs, très longs.
Dans son homélie, l'abbé Algaba Velez a bien sûr parlé de la plus belle preuve d'amour de Dieu: Jésus, son fils, est mort avant sa résurrection au matin de Pâques. ''La vie est victorieuse de la mort. Nous sommes les pierres vivantes de l'Eglise.'' Une homélie qui ne pouvait que résonner dans le cœur des Jambois. L'abbé Algaba Velez les encouragea aussi à ne pas plonger dans la tristesse face à ces pierres malades, déglinguées. ''Nous avons l'espoir de la demeure céleste là où le Christ ressuscité, le Christ vivant, nous attend.''

Silence
Et puis il a bien fallu quitter l'église ... en silence. Un silence encore plus pesant que celui du Vendredi saint. Les lumières se sont éteintes. Les paroissiens se sont réunis sur le parvis de l'église. Seul dans son église, le curé a fermé les lourdes portes. Lentement, définitivement.
Et puis, il y a eu des applaudissements et des larmes. Laurence a les yeux rougis. ''Aujourd'hui, je fête mes 50 ans. J'ai tout fait dans cette église. J'y ai été baptisée, j'y ai fait ma communion, ma confirmation, je m'y suis mariée... Et elle est fermée le jour de mon anniversaire.'' Laurence retrouve le sourire en évoquant avec Christine, chef de chœur, un autre souvenir. Christine: ''Avec Laurence, nous avons été les deux premières filles acolytes et cela n'a pas plu à tout le monde. Aujourd'hui, les filles sont presque plus nombreuses que les garçons.'' Et d'ajouter avec conviction. ''Je ne la quitterai jamais, je ne saurais pas.'' Christine faisait alors allusion à l'Eglise avec un E majuscule. ''Ma foi n'est pas attachée aux murs...''
Christine Bolinne


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