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11/8/2022
Echos de l'incendie de l'église de Stockem (Arlon)
L’église de Stockem a été ravagée par les flammes en juillet. Depuis, les fidèles s’organisent et planifient les mois à venir... L'abbé Pascal Roger, doyen d'Arlon, nous raconte ce qui s'est passé le jour de l'incendie, ainsi que les jours qui ont suivi ce drame.
Le samedi 16 juillet dernier, étaient célébrées, en l’église Ste-Walburge de Stockem (doyenné d’Arlon), les funérailles de l’abbé Aloys Kottong, ancien curé. À l’issue de la liturgie concélébrée par une vingtaine de prêtres et particulièrement recueillie, la famille s’est dirigée vers le cimetière de Freylange situé à 2km pour l’inhumation. Peu de temps après, un incendie s’est déclaré dans la sacristie située derrière le chœur de l’édifice. Voyant les flammes sortir par les fenêtres, les voisins ont alerté les pompiers venus en nombre de la zone de secours de la province de Luxembourg, les soldats du feu ont déployé un matériel impressionnant. Ils ont même eu recours à un robot récemment acquis comparable à celui utilisé en avril 2019 à Notre-Dame de Paris. Très vite sont arrivés sur les lieux, outre le clergé, les responsables de la fabrique d’église, la sacristine et bon nombre de stockemois sous le choc. La collaboration de tous ces acteurs avec les pompiers a permis de sauver rapidement les éléments mobiliers de valeur parmi lesquels quelques statues en bois. Après environ trois heures de lutte acharnée, les services d’incendie sont venus à bout du feu. Il fallait encore sécuriser les lieux en faisant tomber les restes de charpente calcinés et évacuer tout ce qui pouvait causer le moindre danger. Pour les acteurs locaux venait le moment du bilan : les dégâts sont considérables malgré l’excellent travail des services de secours. D’une part, on se félicite qu’il n’y ait eu aucun blessé. D’autre part, on déplore l’ampleur des dégâts dans une église qui avait été restaurée tout récemment.

Pour la communauté chrétienne locale, il importait de s’organiser rapidement. En effet, si le bâtiment est détruit, les pierres vivantes de l’Église restent animées d’une vive espérance. Ainsi, dès le lendemain dimanche, les paroissiens se sont réunis dans le presbytère pour l’eucharistie dominicale. Un membre de l’équipe de proximité a pris la parole exhortant chacun à garder courage et à continuer à s’investir au service de la communauté et de la vie évangélique. Dans les jours qui ont suivi, les bénévoles se sont mobilisés pour transformer en chapelle un local jouxtant la salle paroissiale contigüe à l’église. Tous ont déployé leur énergie pour nettoyer les objets de culte souillés par la suie ainsi que les éléments décoratifs utiles et faire de cet endroit un lieu digne pour célébrer l’eucharistie. De leurs côtés, les responsables de la ville d’Arlon, en collaboration avec les fabriciens, ont entamé les démarches administratives requises : déclaration auprès de la compagnie d’assurance, rencontre avec les experts, établissement d’un inventaire du préjudice le plus complet possible… Avec les services techniques, il importait d’obturer les ouvertures. Un dossier était également introduit pour couvrir provisoirement la toiture incendiée.

À l’heure d’écrire ces lignes, il n’est pas encore possible d’estimer le coût d’une restauration ni ses modalités. Sans doute, un processus long et complexe va devoir être engagé. Heureusement, la communauté chrétienne n’est pas d’abord dépendante de murs mais bien de sa foi et de sa vitalité. Les responsables de l’unité pastorale Notre-Dame d’Arlon se réjouissent du dynamisme et de la résilience dont font preuve les chrétiens de Stockem.

abbé Pascal ROGER
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