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24/1/2017
Ce dimanche, messe télévisée en direct de l'abbaye de Maredsous
A l'abbaye de Maredsous, le Père François Lear, osb, reconnaît qu'il est stressé. Le Père Abbé, le Père Bernard Lorent lui a demandé, en son absence, non seulement de présider l'eucharistie du dimanche 29 janvier mais aussi de prononcer l'homélie. Rien d'exceptionnel... Sauf que cette messe sera télévisée. Si cela fait plusieurs fois que les caméras s'installent dans cette abbaye de la vallée de la Molignée, haut lieu, comme le précise le Père Lear, de vie spirituelle mais aussi touristique, pour lui ce sera une première.
''C'est avant tout un événement spirituel'', souligne le Père François Lear. En évoquant cette messe télévisée, le Père François Lear ne peut s'empêcher de penser à sa grand-mère. Une grand-mère qui faisait partie des spectateurs fidèles des messes diffusées, chaque dimanche, à la télévision. ''Si je lui téléphonais pendant la messe, se souvient le moine bénédictin, elle me disait de rappeler plus tard. Je ne me rendais pas alors compte combien la messe télévisée est importante pour les personnes qui ne peuvent se rendre dans une église. Dimanche, je célébrerai pour elles.''
Moine depuis 34 ans, le Père Lear, originaire des Etats-Unis célébrera, le 29 janvier, pour la première fois, devant les caméras. ''A Maredsous, je suis chargé de la prédication des retraites. Autant dire que je ne chôme pas avec les retraites pour les paroisses, les confirmations... Je m'occupe encore de la préparation des couples qui souhaitent un mariage religieux'' commente, avec le sourire, le moine. La prédication des retraites fait partie de son travail tout comme l'enseignement de la religion. ''J'enseigne aux élèves du collège Saint-Benoît. Je suis encore chargé de l'aumônerie du collège. J'ai beaucoup de chance, j'aime autant animer des retraites que donner cours.''
Le Père Lear revient vite à sa préoccupation du moment: cette messe télévisée et plus particulièrement l'homélie. Un véritable exercice de style, au fil des dimanches, pour tous les prédicateurs des messes télévisées. ''L'homélie doit faire 4 minutes 30, c'est très court. Le dimanche 29 janvier, nous proclamerons l'évangile des Béatitudes. Cet évangile est inépuisable. J'aurais envie d'inviter, tout simplement, les fidèles comme les spectateurs à le méditer. Mais, ce n'est pas possible, il faut que je dise quelque chose! Je suis convaincu que l'on ne prêche pas les Béatitudes, on doit les vivre. Alors, je suis occupé à retourner l'évangile dans tous les sens. L'Esprit Saint va m'inspirer.''
Cette messe sera retransmise, à partir de 10h45. Elle sera célébrée, comme chaque dimanche d'hiver, depuis la crypte de l'abbaye. ''A cette saison, il est impossible de chauffer une église de la taille de celle de Maredsous.''
Les téléspectateurs (re)découvriront ce haut lieu du diocèse pour la vie spirituelle mais aussi touristique. ''Si on connaît Maredsous, précise le Père Lear ''pour sa bière et son fromage, c'est avant tout un lieu spirituel. Mais on ne peut pas nier que la bière comme le fromage nous permettent de vivre tout en offrant du travail à pas mal de personnes de la région.''
Un moine qui apprécie encore la communauté dans laquelle il vit et qui en parle avec beaucoup de chaleur. Ils sont encore une trentaine de moines à en faire partie. Il faut y ajouter des Frères rwandais qui vivent, en partie à l'abbaye, durant leur formation au séminaire de Namur. ''Ce que j'aime à Maredsous c'est que chaque moine est respecté pour ce qu'il est. On n'essaie pas de nous couler dans un moule et cette diversité est une grande richesse. Je l'aime cette abbaye.''
C.B.

Voici l'introduction de la messe de ce dimanche (cliquez ici).
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