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13/1/2022
Sauver la princesse de Mettet !
Cent cinquante ans après sa construction, l’orgue en tribune de Joseph Merklin était voué purement et simplement à disparaître dans le cadre des travaux de rénovation de l’église Saint Jean-Baptiste de Mettet. Sans la prise de conscience et l’intervention du chanoine Xavier Van Cauwenbergh et de l’organiste Sébastien Salvato, l’instrument serait aujourd’hui emmuré comme une princesse dans sa tour, suite au projet de descendre le plafond de la nef centrale au niveau de la tribune.
Depuis des siècles, l’orgue d’église a participé à éveiller tout un chacun à la beauté de la musique et du rite catholique. Négliger ce qui a participé à nous construire, c’est oublier une part de nous-mêmes.
Il ne s’agit pas de maintenir coûte que coûte ce qui a été ou ce qui est établi, de perpétuer un héritage désincarné. Il s’agit de considérer ce qui nous a accompagné à grandir, ce qui nous a ouvert à la beauté, à l’émotion, et à rendre hommage. Il y a bien une princesse à sauver à Mettet.

Etat des lieux de l’instrument
L’orgue Merklin de Mettet est resté dans son état d’origine quasi intact depuis sa construction dans les années 1860 – 1870. Les seules modifications apportées à l’orgue ont été le placement d’une soufflerie électrique, une petite intervention sur le sommier avec le placement de pastilles nylon en remplacement des boursettes en peau pour le passage des vergettes et enfin le remplacement de deux jeux.
L’orgue est de facture tout à fait remarquable. Parfaite qualité des matériaux, grande maîtrise mécanique et parfaite mise en œuvre qui témoigne d’un grand savoir-faire en matière de facture d’orgues. L’orgue dispose, particularité très rare, d’une machine Barker pour la transmission au sommier du grand-orgue.
La composition est équilibrée et typée romantique, malgré le remplacement du jeu de Clarinette 8’ et du jeu de Salicional 8’.
L’instrument est cependant dans un état d’encrassement très avancé. Après plus d’un siècle sans soins et des décennies à l’abandon, laissé sans protection pendant les travaux de rénovation de l’édifice qui l’abrite, il a subi les dommages du temps. La mécanique a également vieilli et a perdu beaucoup de sa précision. La machine Barker est fortement endommagée et présente de nombreuses fuites de vent.
Benoît Marchand, facteur d'orgue qui signe cet article, donne son avis sur l'instrument: ''Nous nous trouvons face à un instrument précieux, témoin quasi intact de l’apogée de l’orgue en Belgique, sorti des ateliers d’un des plus grands facteurs d’orgues de l’époque, réputé internationalement.
Excepté pour les peaux et les feutres qui devraient être remplacés et la machine Barker, l’état actuel de l’instrument n’est pas dû à la dégradation de ses éléments constitutifs, mais plutôt à un manque d’entretien et de soins.
Cet orgue sera bientôt prêt à reprendre son rôle et à donner du merveilleux à entendre et à voir grâce à un mécénat local qui finance le relevage de l’instrument.''
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