L’abbé Guillermo Perez Sanchez sous ses allures paisibles est un anxieux. Depuis deux ans maintenant, ses nerfs sont soumis à rudes épreuves! A peine installé dans ses fonctions de doyen que c’est un nouveau défi qui s’offre à lui. Le doyenné Nord-Ardenne est constitué des anciens doyennés de Barvaux-sur-Ourthe, La Roche et Ourthe et Salm. Cette refonte est une première dans le diocèse, une nouvelle manière de concevoir l'Église. D’autres refontes devraient suivre.
Le doyen Perez-Sanchez : « Le message de l’Église ne change pas alors que change la structure du monde actuel, il faut s’adapter. » Le doyen se doute qu’il sera observé, que sa manière de faire sera analysée. Comment va fonctionner un doyenné aussi vaste ? Comme les chrétiens vont-ils s’adapter…. Toutes des questions qui se bousculent dans sa tête et qui restent jusqu’à présent sans réponse. « Je ne suis pas le seul à avoir peur. Il y a aussi une certaine appréhension parmi les paroissiens des anciens doyennés. Chez certains, il y a même la peur de disparaître. C’est particulièrement vrai parmi les petites paroisses, les petits clochers. Il n’est pas question de renoncer aux petits villages mais plutôt d’aller vers une mise en commun de ce que nous avons, chacun, de bon. Qu’une communauté soit petite ou grande, elle a quelque chose à partager. Il ne s’agit pas de renoncer mais de construire avec une mise en commun. Avoir peur, c’est normal. La peur est un sentiment humain. Nous ne renonçons pas à ce que nous sommes, nous n’allons pas disparaître mais apparaître autrement. Le futur, on ne le connaît pas. Il n’est pas dans nos mains, il ne faut pas se laisser attirer vers le passé mais avancer vers l’avenir, l’Espérance. ».
Le doyen a, avant la rentrée, participé à des réunions avec les équipes en place. Il a aussi rencontré l’abbé Pascal Roger, l’ancien doyen de La Roche, l’abbé Auguste Moanda le nouveau vice-doyen de La Roche.
Un doyen qui aime faire confiance. Un homme d’écoute encore. « Etre doyen est un défi, j’espère y arriver mais la mission ne nous appartient pas. » Il vit encore plus intensément sa vie de prière confiant, comme il dit que « dans une telle mission Jésus ne peut être qu’avec nous. »
C.B.