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2/9/2022
Au Laudato Si’ Summer Camp, on a fabriqué des tawashis
Septembre, c'est le mois de la Création. Profitons-en pour vous reparler du Laudato Si' Summer Camp. Du 20 au 24 juillet, une soixantaine de personnes ont participé à ce temps de formation et de fraternité organisé par les quatre référents diocésaines à l’écologie intégrale. Elles se sont retrouvées à Pondrôme (commune de Beauraing), chez les sœurs de la Fraternité de Tibériade. Isabelle Dagneaux, médecin généraliste et participante, nous partage son témoignage.
L’écologie est dite « intégrale » parce qu’elle prend en compte les dimensions économique, environnementale, sociale, spirituelle et culturelle de la crise actuelle et de notre vie et qu’elle requière une vision globale. Tout aussi intégral et global a été ce temps de formation, qui s’adresse à la tête, aux mains et au cœur. Des temps d’enseignement, des mises en situation et des exercices d’intelligence collective : voilà pour la tête… en y ajoutant de nombreuses discussions et temps d’échange, formels ou informels. De la mise en pratique, avec ses mains, avec ses pieds : promenade contemplative, travail au potager des sœurs, réalisation de tawashi (des éponges fabriquées avec des restes de tissus, en particulier des vieilles chaussettes), pétrissage du pain, fabrication de fromage, promenade naturaliste, mise en lactofermentation de légumes… sans oublier les services concrets du quotidien : aide à la cuisine, vaisselle, service de table, photo, musique, transport de matériel… et nettoyage collectif à la fin ! Au cœur enfin, ou en premier, puisque la prière ouvrait nos journées. Elle nous rassemblait aussi avant le repas de midi. Et un approfondissement spirituel était proposé en fin d’après-midi et/ou en veillée. Des journées ainsi rythmées par ces trois temps : « Laudato si’ en paroles », « Laudato si’ en actes » et « Laudato si’ en prière », à chaque fois introduits par la lecture d’un paragraphe de l’encyclique du pape François.

Faire ou être ?

Un vécu intense, tant par les apports divers que par les questions qu’ils suscitent, en écho aux questions avec lesquelles nous étions arrivés. « Que dois-je faire (de plus) ? » est une question qui habitait nombre d’entre nous. Le 3e jour nous a retournés en la transformant en « Comment puis-je être ? » Ou comment puis-je naître, renaître, changer de regard – sur moi, sur les autres, sur le monde ? Comment vivre comme un disciple qui écoute et se laisse guider, se reconnaissant créature parmi les créatures, dans une relation renouvelée au monde vivant ?

Révolution ou conversion ?

Vous comprendrez qu’on n’en revient pas indemne… même si la révolution ne se voit pas à l’œil nu. Car il s’agit d’abord d’une conversion : c’est bien à une conversion écologique que nous appelle le pape François dans son encyclique Laudato si‘. « Cette conversion suppose diverses attitudes qui se conjuguent pour promouvoir une protection généreuse et pleine de tendresse. En premier lieu, elle implique gratitude et gratuité, c’est-à-dire une reconnaissance du monde comme don reçu de l’amour du Père, ce qui a pour conséquence des attitudes gratuites de renoncement et des attitudes généreuses même si personne ne les voit ou ne les reconnaît (…) en faisant croître les capacités spécifiques que Dieu lui a données, la conversion écologique conduit le croyant à développer sa créativité et son enthousiasme, pour affronter les drames du monde en s’offrant à Dieu » (220).

L’ambiance de ce camp et le vécu du quotidien disent beaucoup de la démarche dans laquelle nous sommes entrés et qui nous a travaillés intérieurement : une grande bienveillance dans l’accueil de chacun, dans les partages en petits groupes ; la simplicité du logement (sous tente ou dans le bâtiment d’accueil de la communauté) ; les services réalisés ensemble avec entrain et générosité ; le bon goût des repas simples, nous faisant découvrir la créativité en mode végétarien… qui n’a d’égale que le goût des rencontres et l’échange de paroles vraies et bienveillantes.

Un pain et du levain

Dans mes bagages au retour, outre un pain issu d’une belle multiplication des talents, il y a la certitude d’une fraternité qui s’est éparpillée mais reste unie par le cœur, comme un levain dans la pâte de l’Eglise et du monde. Et un appel à enraciner les gestes écologiques du quotidien dans une attitude du cœur : un cœur tourné vers Dieu et à l’écoute de sa Parole, sûre qu’Il saura guider nos pas selon son désir et le nôtre.

Isabelle Dagneaux
(CathoBel)
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